IBM est un des premiers grands acteurs de l'IT à publier des résultats dans un contexte de pandémie mondiale. Lundi, Big Blue a annoncé avoir réalisé 17,6 Md$ de chiffre d'affaires pour le compte de son premier trimestre fiscal 2020, en baisse de 3,4% comparé à la même période l'an passé. « En mars, nos ventes de logiciels ont stagné, alors que nos clients se concentraient sur leurs efforts de résilience », a déclaré Jim Kavanaugh, le DAF du fournisseur. Un recul tout particulier a été enregistré dans certains pays européens, en nombre de projets et autour des activités de transformation vers les applications de nouvelle génération comme S/4HANA, Oracle, and Workday.

Cela étant dit, IBM montre néanmoins une certaine résilience face à la dégradation de l'économie mondiale. Ses revenus dans les domaines du cloud, des ventes de matériels et sur le périmètre de Red Hat on effet fortement progressé. Le chiffre d'affaires trimestriel issu des activités cloud a précisément crû de 19% à 5,4 Md$. Celui provenant des facturations de Red Hat a connu quant à lui une hausse de 18%. La branche Systèmes (matériels et OS), enfin, a enregistré une croissance de 3% à 1,4 Md$. Elle le doit aux ventes d'équipements IBM Z (+59%) et à celles des solutions de stockage (+18%).

Une trésorerie renforcée de 3 Md$

A l'inverse, les revenus générés par l'activité de financement (299 M$) et ceux de la branche Global Technology Services (6,5 Md$) se sont respectivement repliés de 26% et 6%. La branche Global Business Services (conseil, gestion d'applications...) est parvenue à conserver un niveau de chiffre d'affaires inchangé d'une année sur l'autre à 4,1 Md$.

Il ressort de ces niveaux d'activité une marge brute trimestrielle stable à 8,1 Md$. En revanche, le résultat net a plongé de 18% pour représenter 1,6 Md$. « Nous avons terminé le mois de mars avec un solde de trésorerie de 12 milliards de dollars, soit une augmentation de 3 milliards de dollars par rapport à la fin de l'année », souligne le directeur financier d'IBM, pour montrer la capacité de l'entreprise à faire face à la crise.