IBM a-t-il fini de manger son pain noir ? Il faut dire que l'année écoulée n'a rien eu d'un long fleuve tranquille, marquée par une vaste restructuration, un changement de CEO, des plans sociaux... Et sur le terrain financier, le tableau n'a guère été plus reluisant avec des revenus qui ont fondu de 3,5 milliards de dollars et un résultat net quasi coupé en deux. Mais la lumière semble venir au bout du tunnel. Pour son premier trimestre fiscal 2021 achevé au 31 mars, le groupe a vu son chiffre d'affaires se hisser à 17,7 milliards de dollars. En quasi stagnation (+1%), il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'une première après un an de contraction de ses revenus trimestriels. Toute nouvelle étant bonne à prendre, cette annonce s'avère être supérieure aux attentes du marché qui tablait plutôt sur 17,3 Md$ de revenus.

« C'est un excellent début d'année pour la société qui mise tout sur le cloud », a indiqué Patrick Moorhead, président de Moor Insights & Strategy. « Je pense que les meilleurs lendemains d'IBM sont devant lui ». Sur ses 5 activités, seules celles de financement et des services technologiques ont perdu du terrain (respectivement -20% à 240M$ et -1,5% à 6,4 Md$). Pour les autres, les voyants sont au vert : logiciels cloud et cognitif (+3,8% à 5,4Md$), services métiers (+2,4% à 4,2 Md$) et systèmes (+4,3% à 1,4 Md$). Si le résultat net est ressorti sous la barre du milliard de dollars (versus 1,18 Md$ un an plus tôt), le bénéfice avant impôts s'est hissé à 905 M$ contre une perte de 49 millions à même époque en 2020.

IBM finira 2021 en meilleure forme 

Cette annonce des résultats intervient un an après la prise de contrôle d'IBM par Arvind Krishna en remplacement de Virginia Rometty. Pour le deuxième trimestre d'activité, le nouveau CEO se dit confiant dans la capacité du groupe à générer de la croissance et aussi pour le reste de l'année. « Nous quitterons 2021 dans une meilleure posture que celle avec laquelle nous l'avons débutée », a indiqué dans un point presse Arvind Krishna. Pour le dirigeant, la demande grandissante en solutions cloud hybrides, aussi bien que dans les logiciels et le conseil vont permettre d'accompagner le groupe dans son objectif de croissance solide. La bonne santé de Red Hat, racheté en 2019 pour près de 34 milliards de dollars, devrait aussi y contribuer avec déjà une hausse de revenus de 17% sur les trois derniers mois écoulés.