Les syndicats d'IBM France ont eu confirmation, lors d'un comité central d'entreprise (CCE) qui a eu lieu aujourd'hui, du nombre d'emplois qui seront supprimés par la firme d'ici l'été prochain. Sur les 1 200 coupes qui devraient intervenir d'ici la fin 2014, 689 emplois seront réduits avant le mois de septembre 2013 dans l'Hexagone, ce qui représente 8% de l'effectif France de l'entreprise.  Les réductions annoncées s'effectueront dans un premier temps via des départs volontaires. « En avril, il s'agissait de l'annonce d'un accord de GPEC (gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences), mais la direction a basculé en optant pour un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), avec un cadre juridique bien défini » a indiqué Serge Kerloch, délégué CGT d'IBM La Gaude. « Or, d'après les conclusions de l'expert mandaté par le CCE, il n'existe aucune justification économique à  des suppressions de postes ».

Les fonctions techniques touchées

Selon le syndicaliste, 190 personnes sont éligibles au départ sur le site de la Gaude qui emploie 573 collaborateurs. Des réductions impacteront également la division d'IBM à Sophia. « La direction cherche à couper dans ses forces vives, car les métiers les plus touchés, sur le plan local et national,  sont ceux du support technique de très haut niveau, ainsi que les fonctions commerciales » a précisé le représentant syndical. « Le fait qu'IBM supprime des postes à haute valeur ajoutée nous fait craindre le pire concernant l'avenir du groupe en France. A cela s'ajoute la stratégie de Big Blue qui consiste à transférer ses ressources hors du territoire national, dans des pays émergents. »  

D'après le délégué syndical,  certains employés seront soumis à une obligation de mobilité et devront quitter le site de la Gaude pour aller à Lyon ou à Marseille s'ils ne souhaitent pas être licenciés.

Les organisations syndicales d'IBM ont manifesté leur opposition unanime à ces mesures en déposant une motion. Elles dénoncent l'absence de justification économique d'IBM pour déployer un tel plan, des conditions de départ peu avantageuses qui ne dépassent pas le cadre légal, et une surcharge de travail pour les collaborateurs qui resteront.