Un après la sortie de l'iPhone 5S, le premier smartphone 64 bits du marché sur base ARM v8, HTC se prépare à lancer un terminal mobile Android également animé par un processeur ARM v8 doté d'un jeu d'instructions 64 bits. Le Desire 820 repose sur un puce SoC LTE Qualcomm Snapdragon 615, équipée de 8 coeurs Cortex-A53 (4 à 1,7GHz et 4 autres à 1 GHz) et d'un circuit graphique Adreno 405, capable d'exécuter des instructions 32 et 64 bits. Pour exploiter les capacités de cette puce, les développeurs vont devoir recompiler leurs applications en 64 bits, et comme sur le marché des PC x86-64, c'est une opération qui prendra du temps. Les apps 32 et 64 bits vont donc cohabiter de manière transparente pour les utilisateurs, et le bénéfice ne sera pas immédiatement flagrant. Un gros travail est également nécessaire au niveau de l'OS Android et notamment sur la machine virtuelle Java ART (Android RunTime) qui exécute les applications. C'est Android 5.0, également connu sous les noms de code Android L (Lemon Cake ou Lemon Meringue Pie) qui devrait assurer la compatibilité 64 bits.



Gravée en 28 nm, la puce SoC SnapDragon 615 de Qualcomm repose sur l'architecture ARM v8 64 bits.

Intel, qui a apporté son soutien à Android, prépare aussi une puce Atom 64 bits pour terminaux mobiles, Silvermont. Gravé en 22 nm, ce processeur est attendu dans des smartphones et des tablettes avant la fin de l'année. Derrière les arguments marketing habituels, il est indéniable que l'introduction du 64 bits va contribuer à améliorer les performances sans nécessairement multiplier le nombre de coeurs et augmenter la fréquence des puces. Un très bon point donc pour l'autonomie des batteries. Le point noir sur tous les derniers smartphones XXL. Le passage aux 64 bits est une évolution naturelle de l'architecture ARM comme sur les puces x86, PowerPC et même Sparc hier.