Le trublion des télécoms est pris dans le tourbillon boursier. Un peu plus de deux mois après avoir lancé sa dernière box Internet haut de gamme, la Delta, Free semble plus que jamais dans la tourmente. La maison-mère de l'opérateur télécoms, Iliad, semble en tout cas subir la fronde des investisseurs en bourse sur la pertinence de la stratégie menée actuellement par le groupe. En 6 mois, l'action est ainsi passée de 125 à moins de 88 euros, loin du sommet des 235 euros atteints en mai 2017.

Alors que le spectre d'un retour à 3 opérateurs revient hanter le marché, le désamour semble consommé entre le couple Iliad/Free et le marché. Plusieurs raisons peuvent avoir mis à mal cette idylle : doute de la capacité de l'opérateur à se forger un réseau fibre par ses propres moyens, retard à augmenter le revenu moyen par utilisateur (arpu), manque de lisibilité de la gamme et des tarifs de ses box ajustés au fil de l'eau (suppression des frais de mise en service couplée à la suppression d'options « offertes », sortie en urgence d'une Delta S sans player), difficulté à approvisionner les anciens clients prêts à migrer...

Plus de 20 000 crédits accordés aux clients pour s'offrir le dernier player Delta de Free

Alors qu'au démarrage Free avait annoncé un lancement limité aux 100 000 premiers clients pour sa Delta+player, force est de constater que le chiffre n'a sans doute pas été atteint deux mois plus tard. Fin janvier 2019, plus de 20 000 crédits liés à l'achat du dernier player Devialet de Free (480 €TTC) auraient été octroyés par l'organisme Younited Credit associé à Free dans cette affaire. L'opérateur n'a pour autant pas communiqué sur le cumul (crédit/comptant) de ses dernières box. Mais nul doute que si ce chiffre avait été bon, il n'aurait pas hésité à le faire savoir en communicant émérite qu'il est.