Le marché de l'impression 3D se porte bien, merci pour lui. Les derniers chiffres publiés par le cabinet d'études Gartner montrent en effet qu'il faut même s'attendre à un raz de marée pour les années à venir, confortant le basculement vers un marché porteur alors qu'il était loin d'être développé il y a seulement quelques mois. Les prévisions du Gartner tablent sur un doublement des unités livrées dans le monde l'année prochaine pour atteindre les 217 350 contre 108 151 en 2014. Mais ce n'est pas tout, puisqu'en 2018, le cabinet estime qu'il devrait s'écouler plus de 2,3 millions d'imprimantes 3D. Les dépenses effectuées dans ces équipements sont par ailleurs promises à exploser dans les années à venir, en passant de 1,5 milliard de dollars en 2015 à 13,4 milliards à horizon 2018.

Le marché de l'impression 3D va commencer à croître de façon radicale en 2015, porté par une progression significative de l'adoption par les clients des modèles d'imprimantes coûtant moins de 1 000 dollars. « Le premier levier de ce marché pour le segment grand public des imprimantes 3D est le prix bas, tandis que pour le segment entreprises, il s'agit de la fiabilité des technologies d'impression 3D pour le prototypage et la fabrication couplée à des prix bas, une qualité améliorée et une palette plus large de matériaux utilisés », explique le Gartner. La capacité « plug and print » des imprimantes 3D constitue également un élément de croissance de ce marché, dans un contexte où son écosystème demeure complexe et où les matériaux employés par ces systèmes sont loin d'être sans risque pour la santé.

Des risques d'inflammation respiratoire

L'année dernière, des chercheurs américains et français avaient ainsi publié un avertissement lié aux dangers des imprimantes 3D en termes d'émission de particules fines en cas d'inhalation, pouvant provoquer des inflammations respiratoires, allant jusqu'à perturber les organes ainsi que le système immunitaire lorsqu'elles se retrouvent dans le sang.