Actuellement, le métier d’ingénieur est considéré comme l’une des fonctions les plus recherchées sur le marché de l'emploi des cadres (selon la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs). C’est dans ce contexte que Strateos, éditeur d’une solution de recrutement exclusivement dédiées aux métiers de l’ingénierie, présente les résultats d’un baromètre consacré à l’emploi dans ces professions en 2021. L’étude a été réalisée sur la base de 111 862 candidats inscrits entre le 1er janvier et le 31 octobre 2021 sur la plateforme de l’entreprise et 125 571 offres d'emploi diffusées sur la même période. On y trouve des données sur les contrats les plus recherchés, les catégories de métiers les plus demandés, le niveau de diplôme et le degré d’expertise les plus répandus. Figure également une cartographie des régions qui recrutent dans le secteur de l’ingénierie. Premier enseignement : Dans ce domaine, les entreprises embauchent pour des missions de longue durée avec 64% de CDI proposés dans les annonces. Suivent les contrats en intérim (24%) loin devant les CDD (6%), les stages (4%) puis les prestations en freelances (1% seulement). 

En 2021, les ingénieurs ont principalement postulé auprès des industriels. (Source: Strateos/Crédit image Strateos)

Du côté des secteurs d’activité les plus demandés par les candidats, l’industrie arrive en tête du peloton avec 18% des souhaits des postulants, avec le conseil (10%). Mentionnée par seulement 8% des postulants, l’informatique n’occupe que la 3e place des fonctions les plus attrayantes. « Le marché de l’IT est tellement tendu que l’efficacité sur la diffusion d’annonces est faible », nous indique Alexandre Roy, fondateur de Strateos. « Les recruteurs adoptent d’autres stratégies comme la chasse ou le travail de la marque employeur pour attirer des talents », a-t-il ajouté. L’aéronautique et le domaine pharmaceutique ferment la marche avec respectivement 7% des suffrages. Sur le plan de la formation, la tendance va clairement aux Bac+4 (91%) qui restent le niveau de diplôme le plus répandu chez les ingénieurs, distançant ainsi les profils Bac+5 (5%). On retrouve ensuite les Bac+3 (2%), Bac+1 (1%) et enfin les Bac+8 (moins de 1%).

Le recrutement d’ingénieurs expérimentés pose le plus de difficultés aux employeurs. (Source: Strateos/Crédit image: Strateos)

Forte proportion de juniors sur le marché de l'emploi

S’agissant des niveaux d’expérience les plus recherchés par les entreprises de l’ingénierie, les profils qualifiés (de 6 à 15 ans) qui regroupent 75 000 propositions entre janvier et octobre sont les plus convoités. Les recruteurs sont également en quête de « jeunes expérimentés » (3 à 6 ans) avec 40 000 demandes déposées sur la période pour environ 15 000 postulants. A noter une forte présence des jeunes diplômés (1 a 3 ans d’expertise) sur ce marché avec 55 000 candidatures diffusées sur le site de Strateos entre le 1er janvier et le 31 octobre 2021.

A elles deux, l'île-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes tirent le marché de l'emploi des ingénieurs. Source Strateos/Crédit image: Strateos)

L'ingénierie fortement présente dans le bassin lyonnais

Malgré la hausse du nombre de travailleurs mobiles, illustrée par 18% de candidats répartis sur l’ensemble du territoire, l’Ile-de-France reste la région la plus attractive avec 37% de demandes. Les autres zones géographiques les plus convoitées des postulants sont la région Rhône-Alpes (19%) loin devant Provence-Alpes-Côte d’Azur. (7%). De plus, si Paris et sa périphérie concentrent 16% du volume total des offres d’ingénieurs, l’écart avec Auvergne-Rhône-Alpes (10% des annonces) commence à se réduire sur le plan des régions qui recrutent.  En Pays de Loire le volume des postes à pourvoir dans cette discipline est de 7%. Enfin, en Occitanie ainsi qu’en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, il est un plus modéré (soit 5% et 4% respectivement).

 « Le bassin lyonnais est le deuxième pôle économique français avec un tissu industriel très riche », poursuit Alexandre Roy. « À Grenoble on retrouve les industries de la chimie et de l’électronique. À Lyon celles de la pharma, l’auto, le textile, la métallurgie ou encore le transport. Dans ce secteur, le grand projet du moment est le percement du tunnel entre Lyon et Turin pour développer encore les échanges économiques ».