En attendant la réponse (positive ou négative) sur le prolongement de l’accord d’itinérance 2G/3G entre Free Mobile et Orange, l’Arcep a dévoilé quelques détails sur l’avenant reçu des deux opérateurs. Pour rappel, au démarrage de Free Mobile, le quatrième opérateur avait signé un contrat de roaming avec Orange, (le montant de 1 Md€ avait alors circulé) pour utiliser son réseau 2G/3G. L’objectif était de compenser l’absence de licence en 2G et de pouvoir lancer ses services sur l’ensemble du territoire. Ce contrat, signé en 2011, a été prolongé deux fois.

Aujourd’hui, les deux parties ont décidé de prolonger encore une fois cet accord pour une durée de 3 ans, jusqu’à décembre 2025. L’avenant a été reçu par le régulateur le 27 juillet dernier, qui dévoile aujourd’hui les raisons de ce prolongement. Il « s’inscrit dans la perspective de l’arrêt du réseau 2G d’Orange d’ici fin 2025 en France ». Sur le plan technique pas de changement en reprenant les éléments déjà intégrés lors de la dernière prolongation. A savoir, des débits maximum montants et descendants plafonnés à 384 kbits, depuis le 1er janvier 2020.

Les commentaires des concurrents attendus avant le 7 octobre

L’Arcep est en train d’examiner cet avenant et demande aux opérateurs concurrents de commenter cette annonce avant le 7 octobre 2022. Cet été, nos confrères des Echos avaient eu vent de ce contrat et avait sollicité les réactions des autres opérateurs mobiles. Sans surprise, SFR et Bouygues Telecom étaient vent debout contre cet accord estimant que « Free Mobile existe depuis 11 ans. Il n’a plus de handicap. Alors pourquoi lui donner cet avantage avec l’opérateur historique ? ». Lors du dernier avenant, les deux opérateurs avaient saisi le Conseil d’Etat pour casser le contrat en vain. Dans sa décision, la juridiction indiquait « la part du trafic de Free Mobile acheminée en itinérance est en constante baisse et ne représente plus que 1 % du trafic total de ses clients, ramené à une même unité de consommation de ressources radio ».