L'insertion des jeunes ingénieurs sur le marché du travail est de plus en plus rapide, selon les premiers résultats de l'enquête annuelle (*) de la Conférence des grandes écoles (CGE). A l'instar de l'étude de Télécom Paris sur le même sujet, ils montrent que la hausse du taux net d'emploi (**) des diplômés grimpe. Il approche 80% (79,1% contre 72,7% en 2005) et retrouve les niveaux enregistrés en 1997-1998, au moment de la reprise économique de la fin des années 90. Le nombre de diplômés en recherche d'emploi baisse aussi naturellement. Au moment de l'étude, 16,8 % des ingénieurs interrogés se trouvaient dans cette situation, contre 21,2% l'année précédente. De la même façon, ils ne sont que 16,9% à suivre des études dans le promotion 2005, alors qu'ils étaient 19,1% dans ce cas dans la promotion 2004. Globalement, ces constats valident la reprise sur le marché de l'emploi qui s'était amorcée en 2004 pour les jeunes diplômés. Elle s'était alors traduite par une progression du taux net d'emploi alors que celui-ci était en chute continue depuis 2001. Encourageante, cette tendance doit toutefois perdurer pour que l'on puisse parler de croissance durable. Le nombre de jeunes ingénieurs en recherche d'emploi reste par exemple significatif, même s'il est difficile de tirer des conclusions fermes sur ce ratio eu égard à la diversité des situations considérées au moment de l'étude - la CGE estime qu'un tiers des diplômés était sortis de l'école depuis plus de six mois, un tiers depuis 4 mois, et le dernier depuis moins de 2 mois- Parallèlement, les salaires proposés sont en hausse (+2% sur l'ensemble des jeunes diplômés d'écoles d'ingénieurs et de management). Leur progression reste toutefois relativement corrélée à l'évolution du coût de la vie, l'indice des prix à la consommation ayant crû de 1,7% entre avril 2005 et avril 2006 (source Insee). Elle ne traduit pas une tension particulière sur le marché de l'emploi avec une offre d'emploi prépondérante sur la demande. 2400 euros d'écart de salaire entre les hommes et les femmes Cette étude montre parallèlement que les inégalités hommes femmes perdurent puisque le taux de jeunes diplômées en activité professionnelle s'élevait à 59,4% pour les femmes au moment de l'étude et à 65% pour les hommes. Cette disparité se retrouve au niveau des salaires. Le revenu brut moyen annuel des femmes ingénieurs est celui qui progresse le plus (+ 3,6%) pour atteindre 28500 euros. Mais il reste inférieur à celui des hommes (+1,8%) qui se monte à 30 900 euros. (*) Insertion des jeunes diplômés. Enquête lancée en janvier 2006. (**) le taux net d'emploi est mesuré par Dap / (Dap+Dre), avec Dap : diplômés ayant une activité professionnelle et Dre: diplômés en recherche d'emploi. Utilisé pour mieux rendre compte de la réalité de l'insertion professionnelle car exclut les diplômés en poursuite d'études, en volontariat international et sans emploi volontaire.