Moins de la moitié des responsables data et analytics estime que leur équipe est efficace pour apporter de la valeur à leur organisation, selon une étude du cabinet Gartner. Cette dernière montre aussi que les chief data officers couvrent désormais un large éventail de responsabilités, incluant la définition et l'implémentation de la stratégie data (dans 60% des cas), le contrôle de l'avancée de cette stratégie (59%), la gouvernance (55%) ou encore le déploiement d'une culture data-driven au sein de l'organisation (54%). Des budgets conséquents et en croissance sont consacrés à ce périmètre étendu. De nombreuses fonctions data ont ainsi vu progresser les enveloppes budgétaires consacrées à la gestion des données (dans 65% des cas), à la gouvernance (63%) ou encore à l'analytique avancé (60%).

Selon le Gartner, le budget data moyen parmi les 566 entreprises interrogées partout dans le monde s'élève à 5,4 M$ et, dans 44% des cas, les équipes dédiées au sujet ont grandi dans le courant de 2022. « Les exigences imposées à la fonction data et analytics, ainsi que l'augmentation des investissements, reflètent une confiance croissante dans les capacités de ces équipes et la reconnaissance du rôle indispensable de cette fonction pour l'entreprise », observe Donna Medeiros, une analyste du Gartner.

Pénurie de compétences : le frein n°1

Le corollaire ? Une pression de plus en plus forte sur la fonction pour qu'elle délivre des résultats tangibles. Et c'est précisément là que le bât blesse, puisque seuls 44% des chief data officers sont satisfaits du niveau d'efficacité de leurs équipes. Les principaux freins qu'ils rencontrent sont tous liés à des facteurs humains. Les pénuries de compétences et de personnels sont ainsi vus comme le facteur n°1 handicapant la fonction data (cité par 39% des répondants parmi leurs trois principaux défis), devant le manque de ressources et de budget (29%), la transformation de la culture interne (26%) ou encore le manque d'engagement et de support des métiers (26%). Près d'un quart des CDOs estime également ne pas avoir suffisamment d'autorité dans leur organisation pour déployer leur stratégie.

En septembre dernier, une étude de Coleman Parkes, elle aussi menée au niveau mondial, soulignait également les difficultés créées par la prolifération des plateformes liée au développement du cloud. Près des trois-quarts des 1 300 responsables IT interrogés reconnaissaient alors rencontrer des difficultés dans la gestion des données.