Dans le secteur du numérique comme ailleurs, les inégalités de salaires et d’évolution de carrière persistent entre les hommes et les femmes. Telle est la tendance relevée par Ivanti dans l’édition 2019 de son étude Women in Tech. Pour effectuer son analyse, l’éditeur de solutions de sécurité a interrogé 800 femmes sur leurs expériences et leurs priorités professionnelles dans le secteur de la technologie aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France. Les résultats confirment que la rémunération reste un vrai problème pour la majorité des personnes interrogées dans ces trois pays. Près de deux sondées sur trois (64 %) déclarent que l'égalité des salaires et des avantages est leur principal facteur de choix d'un nouveau poste, un chiffre qui grimpe à 73 % en France. Des horaires de travail flexibles, le travail à temps partiel et l’évolution de carrière sont également signalés comme des points à améliorer.

En Europe comme aux Etats-Unis, 64 % des femmes de la tech veulent bénéficier du même salaire et des mêmes avantages que les hommes. Source : Ivanti.

Perception renforcée d'un plafond de verre

Dans l’Hexagone, un peu plus d’une femme sur trois (37 %) citent d’ailleurs la souplesse du temps de travail comme un critère de choix déterminant. En outre, elles sont 26% a déclarer qu’un employeur soutenant davantage le temps partiel aux postes à responsabilité œuvrerait en faveur de leur évolution de carrière. Chose intéressante, la perception d'un « plafond de verre » qui freine les femmes dans la technologie est plus importante que l'an dernier.  Dans ce secteur, 38 % de la population féminine française affirme qu'il s'agit d'une difficulté majeure, contre seulement 24 % l'an passé.  Autre enseignement de cette étude : En France, la question de la sous-représentation des modèles féminins dans le numérique se pose particulièrement. 53 % des personnes de la tech interrogées pensent en effet qu’une meilleure représentation féminine sur les événements professionnels encouragerait davantage de femmes à opter pour le secteur de la technologie (contre 41 % dans le monde).

Sur le territoire national, elles sont également 37 % à penser que leur présence en dehors des murs de l’entreprise aurait le même effet (contre 25% au global). Le manque de modèles féminins est d’ailleurs perçu comme le plus grand défi à relever en tant que femme dans la high tech, cumulant 48 % des réponses en France (contre 31 % au global), devant les inégalités salariales (39 %), le fait de ne pas être prise au sérieux (38 %) et le « plafond de verre » (38 %). L'enquête Women in Tech 2019 fait partie de l’initiative Women in Technology d’Ivanti lancée en juillet 2017. Cette campagne a démarré sous forme d'un réseau en ligne et d’un programme de visu destiné aux femmes de l’IT qui souhaitent partager leurs idées et leurs réussites avec leurs pairs.  L’éditeur tire parti de ce réseau pour héberger des événements dédiés à la place des femmes dans la high-tech et publie des ressources en ligne, notamment des blogs, des podcasts et des informations ciblées via une page Twitter.