Le forum des 40 ans de l'Inria, qui s'est déroulé les lundi 10 et mardi 11 décembre, fut l'occasion pour l'organisme public de rappeler que sa création a été accompagnée dès le début, par la volonté de créer des relations fortes avec le milieu industriel. Ce partenariat s'illustre, quarante ans après, par un nombre important d'intervenants du monde des sociétés dans les conférences et l'invitation de plus de 200 invités extérieurs pendant ces deux jours. Une conférence sur les dynamiques entre recherche et entreprise avait donc une place naturelle pendant ces deux jours. Le centre de recherche public a en effet comme but, dès sa création dans les années 60, de répondre aux problèmes complexes fournis par les ingénieurs. La plupart des projets de l'Inria se fait en partenariat avec un ou plusieurs acteurs du monde industriel, des PME aux plus grandes entreprises qu'il s'agisse de la SNCF, de jeunes pousses biomédicales ou de France Télécom par exemple. L'Inria encourage de plus en plus ses chercheurs à créer des start-ups issues de leurs recherches. Ce mouvement, commencé dans les années 80 avec la création d'ILOG, l'institut veut s'en servir comme « un vecteur pour avoir plus d'impact » sur le monde de l'informatique. Mais ces créations butent sur la précarité que le projet peut engendrer, un manque d'intérêt de la part de beaucoup de chercheurs et un maillage industriel peu important en France. Lorsque la question d'un « Google français » est évoquée, les entrepreneurs des jeunes pousses issues de l'Inria reconnaissent qu'il n'est pas crédible pour le moment, mais ils prennent l'exemple de l'Université de Stanford pour montrer qu'il faut du temps pour obtenir de tels résultats et qu'avec un tissu économique et industriel de l'informatique plus fort en France, la possibilité n'est pas à exclure. « Laissez nous du temps ! », déclare Laurent Kott, conseiller scientifique du transfert et de l'innovation à l'Inria.