Malgré sa taille encore modeste (moins de 100 K€ de CA en 2012), Numvision intéresse déjà des partenaires commerciaux bien plus grands que lui. Plus précisément, c'est son logiciel de partage de fichiers Numsync, disponible depuis moins d'un an, qui fait mouche. Le deux septembre, Bouygues Telecoms Entreprises annonçait ainsi avoir signé un accord avec l'éditeur basé à La Ciotat (13) pour commercialiser sa solution auprès des PME et des ETI. Auparavant, Numvision comptait déjà le cloud souverain Numergy parmi ses partenaires.

Si la start-up labellisée jeune entreprise innovante suscite l'intérêt, c'est parce que sa solution Numsync fournit aux entreprises une alternative, encore rare, aux services de partage de fichiers tels que Dropbox. Pensés pour le grand public, ces derniers n'offrent, par exemple, pas de garanties suffisantes en termes de sécurité des données. Déployé sur les propres infrastructures d'un client ou sur celles de son prestataire, Numsync fournit des fonctions de sauvegarde automatique en temps réel d'un PC vers un serveur, d'accès au fichier en mode web, de synchronisation des données entre tous les ordinateurs d'une entreprise et, enfin, un système de partage de dossiers avec les contacts autorisés.

Un réseau de 50 partenaires à étoffer

Bouygues Telecom et Numergy ne sont pas les seuls à voir un intérêt à proposer ce type d'offre à leur catalogue. Au total, une cinquantaine de partenaires forment le réseau de distribution actuel de Numvision. On compte parmi eux des VARS, des SSII et des revendeurs à moins forte valeur ajoutée. L'éditeur leur laisse le choix d'héberger sa solution dans leurs propres datacenters ou de la commercialiser en mode SaaS depuis ses serveurs. Dans le premier cas, il leur est possible de commercialiser le service en marque blanche (a l'instar de Bouygues Telecoms Entreprises, de Numergy et de la moitié des revendeurs de Numvision) pour l'intégrer plus facilement dans une offre de services plus globale. « Au-delà de ses fonctions, Numsync intéresse nos partenaires car c'est une offre complémentaire à un service de stockage. Or, la majorité d'entre eux a investi dans une infrastructure de stockage et souhaite la rentabiliser en proposant des services associés », explique Samuel Degrémont, le directeur du service clients de Numsync.

Une prochaine levée de fond avec 1 M€ en ligne de mire

Numvision estime que son réseau de distribution est encore loin d'être suffisamment étoffé. Pour l'élargir, l'entreprise a recruté en juin dernier Eric Bonjean, l'ancien directeur commercial de l'éditeur Mailinblack en Rhône-Alpes. Doté d'une forte culture de l'indirect, l'homme dispose en outre d'un carnet d'adresses de sociétés susceptibles d'être intéressées par la commercialisation de Numsync. Numvision compte également consacrer une partie des sommes qu'il récoltera dans le cadre de sa prochaine levée de fonds pour étoffer son réseau de revendeurs. L'éditeur espère que cette opération lui permettra de rassembler entre 700 K€ et 1 M€. En janvier 2013, il avait déjà réalisé une première levée de fonds qui lui a permis de récolter entre 100 et 200 K€. Sa récente signature de partenariat avec Bouygues Telecom Entreprise est un argument de poids pour convaincre de nouveaux investisseurs.