Créée en 1995 par Jean-Yves Le Drian et Pierre Pavec, l'université Bretagne Sud (UBS) franchit une étape décisive dans la reconnaissance européenne de ses compétences en cybersécurité. Cet établissement public installé dans le Morbihan vient d'obtenir, avec un réseau de plus de 50 universités et entreprises partenaires dans le monde, le financement d'un master en cybersécurité. Doté d’une enveloppe de près de 5,2M€, le parcours Erasmus Mundus Cyberus vise à recruter les meilleurs étudiants du monde entier au terme d’un processus ultra compétitif basé sur des critères d’excellence. Pour former 4 promotions de 31 étudiants chacune, l’UBS propose une spécialité en cybersécurité de l’Internet des objets et une autre sur les logiciels.

Les étudiants, triés sur le volet, n’auront rien à payer et certains recevront même une allocation mensuelle de 1 400€ pendant deux ans. Ils devront passer un an à l’UBS et 15 jours en Estonie, puis se formeront pendant 6 mois en Belgique ou au Luxembourg. Ils devront en plus faire un stage de 5 mois à l’étranger. Jean Peeters est le porteur du projet à l'UBS, aux côtés de ses collègues Guy Gogniat, Salah Sadou et Jack Noël. « 10% des étudiants d’une même nationalité pourront intégrer le programme, soit une proportion équivalente à six Français », nous a-t-il confié. « Nous souhaitons également recruter 5% de jeunes filles au sein du parcours Cyberus », a-t-il ajouté.

A noter que seuls, ceux qui possèdent les meilleurs taux de réussite de leur promotion seront sélectionnés. Il s’agit du 2nd master Erasmus Mundus proposé par la faculté après le parcours Copernicus de Vannes portant sur l’analyse de données géo-satellitaires. Avec Cyberus, l'UBS rejoint donc le cercle très fermé des meilleurs masters européens. Précisons enfin que cette formation d'une durée de deux ans, à raison de 1500 heures de cours, sera entièrement dispensée en anglais.