Le secteur de la téléphonie mobile est placé sous surveillance de la Commission européenne. En effet, l'exécutif bruxellois soupçonne, selon le Financial Times, d'ententes cinq opérateurs européens, Vodafone, France Telecom, Deutsche Telekom, Telefonica et Telecom Italia. Les dirigeants de ces opérateurs se sont réunis une première fois en octobre 2010 pour parler de stratégie et de normalisation. Ce groupe, baptisé E5, était préoccupé par la concurrence croissante des technologies de messageries de Google et Apple.

Une prudence de sioux

Ce groupe a indiqué que des avocats étaient présents lors de toutes les réunions et que les procès-verbaux avaient été envoyés à la Commission européenne. Cette prudence suggère que les dirigeants savaient que leurs réunions seraient surveillées par l'institution communautaire. Cette dernière a néanmoins envoyé un questionnaire relatif à ces réunions. « Les demandes de renseignements concernent la manière dont la normalisation des futurs services mobiles s'est mise en place » a expliqué Antoine Colombani, porte-parole de la Commission. A noter que la GSMA, l'association regroupant l'ensemble des acteurs de la téléphonie mobile, a reçu aussi un questionnaire.