Si loin et pourtant si proche. Alors que les réseaux 5G commencent à être déployés et en attendant une montée en puissance pour 2023 lorsque tous les coeurs et infrastructures auront été basculés sur cette technologie, la 6G commence déjà à sortir du bois. Pour ne pas rater le coche, l'Union européenne a lancé le projet Hexa-X dans lequel sont impliqués 25 acteurs dont des équipementiers et des opérateurs pour développer et jeter les bases d'une feuille de route 6G.

Le projet Hexa-X a reçu un financement de la Commission européenne dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'Union européenne, une étape importante pour impliquer les principaux acteurs de l'industrie en Europe pour prendre les devants pour la prochaine itération de technologie réseau sans fil ultra haut débit. Débutant le 1er janvier 2021 il doit déboucher à l'été 2023 sur un plan d'action coordonné en matière de 6G.

Nokia nommé coordinateur du projet Hexa-X

Pour ce projet, il a été décidé que Nokia en serait le coordinateur tandis qu'Ericsson a été désigné en tant que responsable technique. De nombreuses sociétés sont impliquées dont Orange, Telefonica mais également Atos, le CEA, Intel, Siemens, ainsi que de nombreuses universités et écoles (Carlos III de Madrid, Pise, Dresden, Polytechnique de Turin...).

La technologie 6G devrait utiliser des ondes térahertz à très haute fréquence et fournir une connectivité avancée. Cette dernière devrait ouvrir des perspectives inédites à la fois en terme d'imagerie holographique temps réel mais aussi de connectivité accrue avec le corps humain - dont les contours restent encore à préciser - à partir de 2030. « L'avènement de technologies clés telles que l'intelligence artificielle, l'accès radio au-delà de 100 GHz, la virtualisation du réseau et les concepts de désagrégation promettent d'ajouter des capacités et des dimensions de conception importantes pour les réseaux sans fil », peut-on lire sur la page consacrée à ce projet.