Lors de la construction d'un nouveau bâtiment sur le campus de l'université Toulouse III - Paul Sabatier, destiné à accueillir les équipes du Centre de biologie intégrative (CBI), la DSI du centre a choisi d'équiper celui-ci entièrement en fibre optique, sur le modèle du FTTO (Fiber to the office). Pour ce projet, elle a fait appel à Nexans et à l'intégrateur Spie.

Le CBI est une fédération de recherche rattachée au CNRS et à l'université de Toulouse, créée en 2016. Elle compte une quarantaine d'équipes de recherche, représentant environ 400 personnes, qui travaillent sur la compréhension du fonctionnement des organismes vivants. À sa création, les équipes étaient réparties entre deux bâtiments séparés, dont l'un, IBCG, appartient au CNRS. Dans le cadre du « Plan Campus » a été décidée la construction d'un nouveau bâtiment de 12 000 m², dénommé 4R4 et directement connecté avec celui du CNRS, afin de regrouper l'ensemble des équipes dans un même ensemble. Les deux bâtiments sont connectés à Renater, le réseau national de télécommunications pour la technologie, l'enseignement et la recherche. Toutefois, pour l'infrastructure interne du bâtiment 4R4, il fallait trouver une solution flexible, compatible avec celle du bâtiment IBCG, et capable de répondre aux besoins des chercheurs, qui échangent des fichiers très lourds, pouvant atteindre des dizaines de téraoctets. « L'objectif pour le nouveau bâtiment était un investissement pérenne à l'épreuve du futur, une solution flexible qui s'inscrit dans la durée de vie du nouveau bâtiment, soit une trentaine d'années », explique Jocelyne Pérochon, responsable informatique au CBI. « Un élément primordial était aussi l'interconnexion avec l'ancien bâtiment IBCG et donc une compatibilité totale entre les deux systèmes. »

Un réseau sécurisé et facile à gérer

À la suite du marché public, Spie a été retenu comme intégrateur en 2017. Sur son conseil, le choix du constructeur a été ouvert plus largement et le CBI a finalement retenu la solution FTTO LANactive de Nexans en 2018, notamment grâce aux retours positifs de laboratoires CNRS déjà équipés. Dans cette solution, une fibre optique monomode, offrant un débit quasiment illimité, est installée du coeur de réseau jusqu'aux pièces de travail. Au total, 411 switches auxquels peuvent être connectés PC, téléphones IP, imprimantes et autres équipements ont été déployés dans l'environnement des utilisateurs. Ils sont dotés de cinq ports RJ45 et alimentés par Ethernet pour limiter le nombre de câbles. Ces switches intègrent nativement des fonctions de sécurité, comme un contrôle d'accès par authentification des équipements. Pour assurer la redondance, un local technique a été créé dans le bâtiment 4R4, en complément de celui présent dans le bâtiment IBCG. La sécurité physique du réseau est assurée par une infrastructure en étoile redondée jusqu'à l'utilisateur, afin de permettre une continuité de service même en cas de problème sur le réseau (fibre cassée, panne d'un coeur de réseau, etc.). Le réseau est doublé dans les deux sens avec un système de haute disponibilité.

Depuis novembre 2020, plus de 250 personnels du CBI sont installés dans le bâtiment 4R4, bénéficiant de la flexibilité offerte par l'infrastructure. Pour la DSI, celle-ci présente également des avantages en termes d'administration, avec une plateforme centralisée et une cartographie précise de son statut, qui permet de détecter et de réparer rapidement les pannes ou erreurs de configuration. « Le logiciel LANactive Manager est facile à appréhender, c'est une vraie aide au démarrage et au quotidien sur la gestion du réseau. Quand on fait la réception d'un bâtiment, il y a beaucoup de choses à vérifier et cet outil nous a facilité la tâche », apprécie Pierre Solbes, administrateur système et réseau au CBI. Autre atout, le FTTO occupe moins d'espace qu'une infrastructure en cuivre : 1,3 km de fibre contre environ 55 km dans une solution traditionnelle, avec un seul câble circulant extractible déployé dans les étages. Le nouveau réseau est aujourd'hui mis à disposition du CNRS et de l'université pour les services tels que le Wi-Fi, le contrôle d'accès, la téléphonie IP ou la gestion des alarmes. La convergence IP et l'interconnexion sont assurées par le nouveau réseau. Pour cela, le serveur Radius a été déployé sur les switches FTTO au niveau fonctionnel plutôt qu'au niveau des switches coeur, pour garantir l'interopérabilité entre équipements multi-constructeurs. « Le transfert de ces services des switches classiques aux switches FTTO nous a permis de ségréger les problèmes, de réduire les contraintes de mise en oeuvre et de bénéficier d'une granularité d'intervention plus intéressante », souligne Pierre Solbes.