Le 5 octobre 2022 s'est ouverte à Lyon la convention annuelle de l'USF, sur le thème « Numérique responsable, tous acteurs ». L'association, qui représente plus de 450 entreprises et administrations, accueille durant deux jours ses adhérents et partenaires, afin de permettre à tous d'échanger, de partager de bonnes pratiques entre pairs et de réfléchir à des enjeux communs. Sur les deux jours, 2600 visiteurs sont attendus, venant de France et de l'international, notamment du Luxembourg, du Royaume uni, de Suède, d'Espagne et des Pays-Bas. 1400 participants étaient présents dès la plénière d'ouverture, tandis que l'espace d'exposition accueillait 101 partenaires.

Gianmaria Perancin, président de l'USF, a ouvert la convention, accompagné par Elysabeth Blanchet, la déléguée générale de l'association. Il a tout d'abord salué l'engagement des huit membres qui forment avec lui le comité exécutif de l'association, l'implication des 60 bénévoles qui constituent « l'USF Force » ainsi que le travail réalisé par l'équipe du bureau. « Faire vivre une grande association comme la nôtre nécessite une implication active de tous, avec des personnes qui soutiennent la dynamique », a souligné Gianmaria Perancin.

Un lieu d'échange pour les acteurs des SI

Le président de l'USF a ensuite évoqué la période compliquée que vivent les entreprises actuellement, avec la pandémie qui n'est pas terminée, la guerre en Ukraine, la crise énergétique et le retour de l'inflation. « Nous sommes dans un moment de forte incertitude, qui doit nous faire réfléchir, notamment sur la valeur que nous devons trouver dans les projets », a pointé Gianmaria Perancin. Alors même que les investissements IT vont être passés encore plus au crible, il est d'autant plus important pour les acteurs des systèmes d'information de se fédérer. « C'est le rôle de l'USF d'être un lieu pour échanger, partager les bonnes pratiques et aussi les insuccès, car on apprend beaucoup de ceux-ci », a rappelé Gianmaria Perancin.

Le rôle de l'association est aussi de porter le dialogue avec l'éditeur. Lors de son discours d'ouverture, Gianmaria Perancin a ainsi interpellé SAP France sur trois sujets particulièrement importants pour les clients dans le contexte actuel. D'abord, la nécessité de reconstruire une relation de confiance à la suite des changements de gouvernance opérés en début d'année. « Nous souhaitons la bienvenue à Olivier Nollent, qui a des défis de taille à relever, pour reconstruire la relation et répondre aux attentes des utilisateurs et aussi des partenaires », a affirmé Gianmaria Perancin, insistant sur la volonté de l'USF d'être un interlocuteur constructif. Le deuxième sujet concerne la stratégie cloud de SAP. « Nous constatons que SAP oriente de plus en plus sa stratégie vers le 100% cloud, alors même que les utilisateurs rencontrent des freins importants pour adopter de telles solutions », a pointé le président de l'USF, citant notamment les enjeux de souveraineté, de conformité et d'hébergement des données, ainsi que des questions sur le modèle tarifaire. « Nous désirons des engagements pour les sociétés qui ne veulent pas basculer entièrement sur le cloud », a relayé Gianmaria Perancin. Le troisième sujet porte sur la hausse des redevances de support, un aspect sur lequel l'éditeur a communiqué de façon générique, suscitant l'incompréhension et une vague d'inquiétude dans les six pays où un taux plus faible que 3,3% était appliqué, dont la France. « Nous espérons une communication plus personnalisée », a suggéré le président de l'association.

Des enjeux environnementaux et sociétaux

Pour terminer, Gianmaria Perancin a expliqué les enjeux associés au numérique responsable, thème de la convention et objet d'une tribune la semaine qui a précédé. Les enjeux environnementaux sont les premiers qui viennent à l'esprit, des enjeux sur lesquels les professionnels de l'IT doivent et peuvent agir, en adoptant une stratégie d'achat plus responsable, en éteignant des machines inutilisées sur le cloud, en prolongeant la durée de vie des équipements... « Nous pouvons moins polluer en adoptant des pratiques vertueuses et en changeant nos manières de consommer », a insisté Gianmaria Perancin. « Mais le numérique responsable ne se limite pas aux questions environnementales », a-t-il poursuivi. Il englobe aussi un enjeu sociétal autour de l'insertion et l'inclusion, ainsi qu'une dimension sociale, afin de construire des applications qui n'excluent pas certains publics, comme les personnes porteuses de handicaps ou les personnes âgées.