La Commission Nationale Informatique et Liberté hausse le ton contre Google et surtout sur son peu d'empressement de répondre aux demandes de l'autorité administrative. Au final, l'éditeur de Mountain View écope d'une amende de 100 000 euros. L'histoire commence en 2009 quand l'Europe et notamment la CNIL se rend compte que les Google Car en charge de prendre des photos pour le service Maps et Street View, captent et enregistrent des données transitant par les réseaux WiFi des particuliers et cela à leur insu. Parmi ces données collectées, la Commission a retrouvé aussi bien des informations techniques (identifiants SIID et adresses MAC des points d'accès WiFi) que des données concernant des particuliers, identifiés ou identifiables (données de connexions à des sites web, mot de passe de messagerie, adresses de courrier électroniques, échanges de courriels révélant notamment des informations sensibles sur l'orientation sexuelle ou la santé des personnes).

Un déplacement du problème

La CNIL constate que Google a cessé la collecte de données WiFi par ses voitures. Cependant, le service Latitude (application de géolocalisation pour les smartphones) s'attire les foudres de la Commission, car la collecte de données identifiants les points d'accès WiFi se fait directement par ce service et ce à l'insu des personnes. Par ailleurs, Google a refusé par deux fois de déclarer ce service auprès de la CNIL estimant qu'il n'était pas soumis à la loi Informatique et Liberté.