Après sa défaite judiciaire au japon et sa mise en cause aux Etats-Unis, Intel reste sous pression. La Commission Européenne perquisitionnait mardi dans plusieurs sites du fabricant de microprocesseurs, chez des constructeurs informatiques, ainsi que chez des distributeurs.
La commission a rouvert le dossier Intel le 8 juin 2004 à la demande d'AMD. Des demandes d'informations ont été envoyées à plusieurs fabricants et revendeurs de PC. Selon le porte-parole de Mario Monti, commissaire à la concurrence, l'enquête n'en serait qu'à ses débuts. « Intel pense que ses pratiques sont équitables et régulières » affirme le porte-parole du fondeur, Mario Thompson.

AMD reproche à Intel de faire pression sur les fabricants d'ordinateurs ou les distributeurs pour qu'ils ne vendent pas de machines animées par ses processeurs. L'acte d'accusation déposé par AMD outre Atlantique mentionne une autre pratique moins courante. Selon ce document, Intel aurait sciemment modifié ses compilateurs afin qu'ils se comportent différemment selon le processeur détecté. Les programmes ne seraient pas optimisés pour les microprocesseurs AMD et tourneraient ainsi plus lentement. Les problèmes rencontrés par les utilisateurs de processeurs AMD iraient jusqu'au plantage du système.

Les problèmes d'Intel pour pratiques anti-concurrentielles ont débuté en 2001 sans que la commission puisse prouver jusqu'ici la culpabilité de la société. Le commissaire au marché intérieur mène par ailleurs une autre enquête, cette fois-ci contre les états membres dont la France et l'Allemagne. Ils sont accusés d'avoir favorisé Intel dans des appels d'offres.