Comme il l'indique lui-même, Econocom a bénéficié des rachats qu'il a effectué l'an dernier pour contrebalancer les effets néfastes de la conjoncture économique du premier semestre 2023. Entre janvier et juin derniers, le groupe de services et de distribution IT a en effet enregistré une baisse organique de revenus de 0,4 %. Mais, fort de l'intégration de la société espagnole Semic (juin 2022) et de l'entreprise néerlandaise Lydis (août 2022), il publie pour la période un chiffre d'affaires de 1,34 Md€, en progression de 3,9 % d'une année sur l'autre, et une marge opérationnelle de 44,2 M€.

Les rachats profitent surtout à la branche distribution

Ces deux rachats ont particulièrement soutenu la branche Produits & Solutions (P&S) d'Econocom qui enregistre un chiffre d'affaires semestriel en hausse de 5,5 % à 585 M€. Sans eux, la branche distribution du groupe afficherait des facturations en recul de 2,8 %, dans « un contexte marqué par un marché de la distribution d'actifs numériques en baisse de plus de 10% sur un an et des tensions sur les prix ». La marge opérationnelle de P&S a atteint 15,9 M€ contre 16,9 M€ au premier semestre 2022.

Passée de 21,6 M€ il y a un an à 17,3 M€ au cours des six premiers mois de 2023, la marge opérationnelle de la branche Technology Management & Financing (TMF) a également baissé. En revanche, l'activité financement du groupe affiche une hausse organique de revenus de 0,9 % et une croissance de chiffres d'affaires publié de 2,8 % à 498 M€. « La croissance s'est ralentie au deuxième trimestre, marquée par moins d'affaires fortement contributrices en facturations et en marge qu'au premier semestre 2022 », explique Econocom. Le groupe estime néanmoins que les perspectives commerciales pour les mois à venir permettent de viser un retour à une croissance plus soutenue de TMF au deuxième semestre.

Forte perte de marge dans les services

Troisième pilier de l'activité d'Econocom, sa branche Services affiche un chiffre d'affaires de 254 M€, en progression purement organique de 2,6 %. Mais dans le même temps, l'activité a dû s'aligner sur la hausse des salaires dans l'industrie du numérique qu'elle n'a que partiellement répercuté sur ses prix. En conséquence, sa marge opérationnelle semestrielle a perdu environ 45 % de sa valeur à 11 M€.f