A ce jour, le projet de financement participatif du smartphone Ubuntu Edge a dépassé la barre des 7 millions de dollars. Assurément, la somme atteint un niveau important sur l'échelle des projets faisant appel au financement communautaire, mais l'objectif des 32 millions de dollars est encore loin. Le financement de l'Ubuntu Edge est légèrement en retard de 600 000 dollars environ, selon le suivi réalisé par Gustavo Niemeyer de Canonical. Pour l'instant, la moyenne journalière des contributions indique que le projet hébergé par la plate-forme IndieGoGo risque de manquer son objectif de justesse. De l'avis général, les raisons de cet essoufflement tiennent essentiellement au prix élevé - 775 dollars - demandé pour disposer de l'unité lors de sa sortie, début 2014. En d'autres termes, le prix semble trop cher pour de nombreux acheteurs potentiels.

Pourtant, le prix de l'appareil n'est pas beaucoup plus élevé que celui d'un téléphone haut de gamme, hors financement opérateur, mais c'est toujours une grosse somme d'argent à sortir pour un smartphone dont on ne pourra pas disposer avant six mois ou plus. « Il est difficile de réserver 800 dollars pour un téléphone qui ne verra peut-être jamais le jour, quand, avec 300 dollars, on peut s'offrir un téléphone bien fini dont on peut disposer immédiatement », a écrit l'utilisateur de Reddit, davidhoude.

 Cependant, certaines rumeurs laissent entendre que le riche fondateur de Canonical, Mark Shuttleworth, pourrait mettre une partie de sa fortune personnelle dans le panier. Selon Matt Hartley, un expert du Linux Action Show, Mark Shuttleworth pourrait intervenir pour faire aboutir le projet si le crowdfunding réunit la presque quasi-totalité du financement au 21 août, date de clôture de campagne. «Je pense qu'il a déjà écrit un communiqué de presse en ce sens ou qu'il a quelque chose sous le coude, une sorte de grosse annonce pour franchir la ligne d'arrivée » a-t-il déclaré. « L'Ubuntu Edge est un vecteur de changement, qui non seulement encourage une plus grande mobilité, mais va aussi favoriser l'adoption rapide du SaaS, soit via les technologies Remote Desktop (lorsqu'il est connecté à un écran), soit via les applications d'entreprise standards Web 2.0, comme Salesforce, auxquels le Edge permet d'accéder facilement en usage mobile et desktop », a-t-il ajouté.