Hyetis - leader en latin, c'est trois personnes passionnées. Designer industriel, avec une expérience de plus de 15 ans dans la haute horlogerie suisse, Arny Kapshitzer planche depuis une année sur une montre intelligente, baptisée Crossbow (arbalète). « Au début, les marques horlogères ont soutenu nos recherches, pour tester si ce domaine avait du potentiel pour elles avant de se retirer. » Longtemps, le projet est resté secret, mais il a été dévoilé il y a quelques jours, lorsque la start-up a officiellement été créée.

« Nous avons quelques partenaires, mais ils attendent de voir l'accueil réservé à la montre par le public. C'est pourquoi nous avons décidé de sortir maintenant de l'ombre, et faire appel au crowdfounding. Si les gens ne montrent aucun intérêt, alors ça ne sert à rien de poursuivre le développement. » Pour l'instant, l'équipe se dit débordée par des centaines de mails d'aficionados des quatre coins du monde.

Demain aura lieu le test grandeur nature, avec le lancement des pré-commandes pour 500 pièces de pré-série, autour de mille francs l'unité, livrées en fin d'année. « Elles correspondent à 98% au modèle final », précise Arny Kapshitzer. La caméra et la batterie devront encore être améliorées. La vraie smartwatch devrait débarquer plus tard, pour environ 1 200 francs suisses et devrait être personnalisable.

Détails sur le fonctionnement de la smartwatch

Tout d'abord, les concepteurs ont tenu à conserver la tradition suisse en créant une montre dotée d'un mouvement automatique aux lignes épurées, avec un boîtier en titane. La partie intelligente est dissociée au niveau de son alimentation en énergie. « Il faudrait jouer au tennis avec tous les jours pour l'alimenter automatiquement », sourit Arny Kapshitzer. Selon l'usage, la batterie devrait tenir un jour, ou plusieurs en stand-by.

La connectivité est prise en charge via WiFi, Bluetooth ou NFC. La montre possède une caméra haute résolution (environ 40 millions de Pixel), et des capteurs environnementaux, ainsi qu'un micro. Les données sont stockées dans l'objet, grâce à une mémoire flash qui devrait se monter à 32 ou 64 GB, puis transmises à un data center genevois.