D'après une étude récente, le déficit de compétences en gestion du cloud pourrait limiter l'innovation interne et empêcher les entreprises de profiter pleinement des avantages des clouds publics, ce qui les inciterait à investir dans des environnements de clouds hybrides. Pour son enquête, l’éditeur Parallels a interrogé 805 professionnels de l’IT sur l’utilisation des ressources cloud. Leurs réponses ont montré qu'un manque de compétences techniques inquiètent les entreprises. Quelque 62 % des répondants à l'enquête ont déclaré que le déficit d'expertises sur ce sujet était un « obstacle majeur à la croissance ». Selon les résultats de l'enquête, 33 % des personnes interrogées ont souligné une carence interne au moment où elles cherchaient à tirer le meilleur parti de leur investissement dans le « cloud ». Par ailleurs, 15 % des sondées ont indiqué qu'elles avaient du mal à trouver les talents appropriés. 

Dans une autre enquête menée auprès de 500 décideurs IT, Vanson Bourne a voulu comprendre comment cette pénurie affectait les équipes IT. La quasi-totalité (98 %) des entreprises (internationales) interrogées sont confrontées à une pénurie de compétences en matière de cloud et notamment des difficultés à trouver des personnes ayant des compétences générales dans le cloud, des connaissances en architecture cloud, ainsi que des capacités en matière d'adaptation, de surveillance et de dépannage du cloud. Un tiers des personnes interrogées ont déclaré que ce problème les obligeait à « restreindre leur utilisation du cloud, créant ainsi une situation de blocage où les équipes ne peuvent pas acquérir d'expertises en matière de cloud parce qu'elles ne peuvent pas l'utiliser », indique l’enquête réalisée par Vanson Bourne pour le compte de SoftwareOne, le fournisseur de logiciels et de solutions cloud. 

L'activité commerciale pénalisée 

L'enquête commandée par SoftwareOne a également révélé que la pénurie engendre pour 41 % des entreprises des problèmes de performance et des pannes d'application , ce qui a eu un impact négatif sur les opérations commerciales, la productivité et l'expérience client. Par ailleurs, 38 % des sondés ont déclaré qu'elles n'avaient pas atteint les KPI en matière d'innovation à cause de cette absence de spécialistes cloud. Parmi les autres impacts de ce déficit, il faut ajouter un surcroît de travail pour 62 % des répondants à l'enquête, qui ont indiqué que leurs équipes IT pouvaient être surchargées, avec un impact négatif moyen de 31 % sur la productivité. «…Le déficit actuel d'environ 1,5 million de professionnels de l’IT dans le monde empêche déjà les petites et moyennes entreprises de disposer des ressources nécessaires, entraînant un besoin de solutions d'innovation et d'infrastructure », a déclaré Shannon Kalvar, directeur de recherche chez IDC, dans un communiqué, citant les données du dernier recensement et des prévisions xOps d'IDC.. 

Un déficit compensé par l'adoption du cloud hybride 

L'étude de Parallels a également révélé que dans les grandes entreprises, 18 % des personnes interrogées admettent ne pas tirer le maximum de valeur du cloud public. Dans toutes les entreprises, 11% ne voient pas tous les avantages attendus de l'adoption du cloud. Dans ce même groupe, 41 % s’inquiètent de la complexité de la migration vers le cloud public. Cette inquiétude sur les compétences pousse à l'adoption du cloud hybride, qui implique la possession et la gestion d'un mélange de ressources cloud sur site, privées et publiques, dans l'infrastructure IT globale. Selon l'enquête de Parallels, les personnes interrogées mentionnent cinq avantages principaux dans l'utilisation du cloud hybride, par rapport à une infrastructure 100% cloud public ou 100% sur site : plus de flexibilité (49%), une meilleure sécurité (46%), des économies de coûts (45%), une fiabilité accrue (44%) et des capacités de mise à l’échelle (40%).