Fondé en 2020 – sous le nom de Shenzhen Technology – et aujourd’hui installée à Shanghai, StorageX a développé une puce de type XPU capable d’assurer une accélération des E/S et des plates-formes logicielles de data management. Un segment que cette start-up appelle le Data Centric Computing (DCC), un concept émergeant encore difficile à cerner (voir infographie ci-dessous). Cette jeune pousse asiatique n’a par contre rien à voir avec Data Dynamics qui propose un outil de data management et de migration des données baptisé StorageX.

Comme nous l’a expliqué en visioconférence le CEO et fondateur de StorageX, Steven Yuan lors d’un IT Press Tour début janvier, “au lieu d’apporter des données aux CPU, l’idée est d’amener une partie des calculs au stockage”. La carte PCI LakeTI P150 (au format PCI Gen4), qui embarque l’accélérateur XPU (un pour l'IA, les flux de données et les E/S) est étroitement intégrée à un système de stockage et à un nœud de données. Spécialement conçue pour le DCC, elle dispose d'un double interface réseau 100 Gbit/s et vient accélérer tous les traitements en local. “Il n’y a pas de compétition avec les CPU pour les traitements complexes, nous nous concentrons sur la gestion du dataflow”. Le déplacement du calcul serait plus facile et plus efficace que le déplacement des données non structurées sur le réseau, ce qui générerait d’importants avantages pour les applications gourmandes en données comme les LLM utilisés pour alimenter les plates-formes GenAI.

Selon le CEO de StorageX, Steven Yuang, "la clé pour améliorer l’efficacité informatique est d’améliorer l’efficacité des mouvements de données, le déplacement du calcul sera plus efficace que le déplacement des données". (Crédit S.L.)

Un marché encore précoce

StorageX n’est pas la première start-up à s’intéresser à ces questions, une jeune pousse française Kalray s’est également tournée vers ce marché après avoir abandonné l’idée de développer un processeur massivement parallèle pour le HPC. Et le consortium IA Platform Alliance - dont fait parti Karlay, Ampere ou encore Cerebras - entend fédérer les ressources autour des capacités de traitements dédiées à l'IA/ Les marchés que vise StorageX comprennent les centres de données, les usines connectées, les services multimédias en streaming, la conduite autonome... “Nous proposons une solution globale à nos clients et pas seulement des cartes accélératrices”, nous a assuré le CEO. “ Nos compétiteurs ne sont pas les fournisseurs d’accélérateurs, mais des entreprises comme Databricks ou Snowflake”. Une assertion étonnante quand on connait les ressources engagées par ces éditeurs, dans le cloud notamment, pour fournir des capacités de traitements des données à leurs clients.