Le week-end dernier, un mouvement s'est développé sur le Net, Twitter en particulier (beaucoup d'avatars sont changés en photos de pigeons), pour hurler contre la fiscalité appliquée, non pas aux entreprises, mais aux entrepreneurs eux-mêmes et aux business angel.  En clair, quand un patron de start-up va revendre sa société, il sera imposé à 60% comme « plus-value de cession ». C'est ce point du projet de loi de finances 2013 qui enflamme le monde des start-up.

Une partie veut canaliser sa colère en écrivant et en rencontrant les députés pour faire bouger la loi. D'autres se découragent et parlent de quitter l'hexagone. Les uns et les autres s'opposent sur ce thème mais se retrouvent pour dénoncer vertement le projet de loi et l'incompréhension des entreprises qu'il manifeste.

Craintes sur le tarissement des financements

Ce mouvement est initié par un patron de start-up auvergnat qui a voté Hollande, Olivier Bernasson.  Lui-même entrepreneur et business angel. En plus de messages twitter, il a posté sur son blog une lettre ouverte à son député qui devrait faire école auprès de ses collègues :
quelques blogueurs du net ont repris le sujet, le mettant en parallèle avec les efforts déployés autour de la sidérurgie, et le fait que les taxes sur l'immobilier et les oeuvres d'art, elles, ne bougent pas. Ils craignent un tarissement du financement des start-up par les business angels et le découragement d'entrepreneurs qui vont vendre à des entreprises étrangères et peut être partir eux mêmes à l'étranger.

Ce mouvement frappe également par son extension rapide, uniquement sur le Net; plusieurs entrepreneurs expliquent qu'ils ont fait "leur manif".