Les organisations, autant publiques que privées, se transforment massivement : 67 % déclarent en effet avoir lancé un plan de transformation selon une étude du cabinet EY. Mais cette transformation n'est pas nécessairement numérique : 69 % estiment ainsi que le digital représente moins de la moitié de leur programme de transformation. 77 % affirment que la transformation est menée dans le cadre d'un programme coordonné par la direction générale.

Dans les entreprises privées, cette transformation vise avant tout à améliorer la satisfaction des clients (48%), devant l'optimisation des processus et la productivité (47%). Dans le public, par contre, l'optimisation des processus est en tête (45%). La transformation est avant tout freinée par le manque d'engagement et de mobilisation des équipes (34 % dans le secteur privé) mais aussi le manque de compétences mobilisées et de moyens (45 % dans le secteur public). Les différences sont également nettes sur la durée entre secteur public et privé : 67 % durent moins de deux ans dans le secteur privé contre 58 % en plus de trois ans dans le public. L'ensemble de l'organisation est concerné dans 42 % des cas, contre les ressources humaines dans 17 % et la DSI dans 15 %.

Seulement 45 % de réussite pour l'objectif de réduction des coûts

Les solutions numériques mobilisent avant tout des technologies de type BI/analytics dans 49 % des cas, suivies des méthodes agiles (44%) et de l'intelligence artificielle (32%). Mais, derrière les jolis mots à la mode, les objectifs de la transformation sont loin d'être tous atteints : plus de la moitié sont atteints dans seulement 63 % des cas. L'objectif de la réduction des coûts est le plus fréquemment atteint avec seulement 45 % de réussite. L'amélioration de la satisfaction client, pourtant deuxième, n'est qu'à 31 % d'atteinte des objectifs. En queue de peloton, l'amélioration de l'expérience employé et la rétention des talents n'est qu'à 8 % de taux d'atteinte.