Avec l'édition 2016 de son Baromètre de la Transformation Digitale, CSC a mis en avant trois axes de cette fameuse transformation numérique : l'ouverture des processus et des systèmes d'information ; l'alignement des organisations sur des objectifs réalistes et transversaux ; et enfin la recherche d'opportunités de développement notamment via des relais de croissance. Ces trois axes reposent un ensemble de tendances constituant la transformation numérique, les « 5D » : disruption, digitalisation, dé-silotage, diffusion et différenciation technologique. CSC fait des quatre premières tendances son Mix Digital de « 4D » (par analogie avec les 4P du Mix-Marketing), la dernière, plus technique, étant considérée un peu à part.

Parmi les 150 répondants à l'enquête menée comme base à ce baromètre, l'unanimité est quasi-totale sur l'importante et l'actualité de la transformation numérique vue comme une opportunité business. La rupture dans les modèles économiques redoutée par les entreprises établies se présente sous de meilleurs jours cette année que les précédentes. Ainsi, l'incapacité de certaines start-up à réellement bousculer des entreprises établies amène ces dernières à reprendre confiance en leur capacité de résistance par la transformation numérique.

La transformation est stratégique

L'attitude reste cependant largement défensive (25% des répondants contre 12% l'an passé) même si la stratégie offensive est mise en oeuvre dans les entreprises de 35% des répondants (contre 28% en 2015). La majorité des répondants croit à la nécessité d'une approche stratégique, quatre sur dix restant certains qu'une approche tactique au coup-par-coup suffit.

Le réalisme croissant de l'approche du digital se manifeste par des approches plus pragmatiques et mieux alignés sur la stratégie globale des entreprises. Beaucoup de projets sont orientés vers l'amélioration de l'expérience client, évidemment génératrice de revenus. La moitié des répondants revendique une expérience client unifiée de bout en bout omnicanale. Malgré tout, l'une des difficultés majeures semblent demeurer d'année en année : réussir à « embarquer tout le monde » dans la transformation numérique.