Les équipementiers réseaux sont dans la tourmente. L'instabilité économique mondiale, l'intensification de la concurrence, la diminution des dépenses les obligent à rationaliser et recentrer leurs stratégies afin de maintenir les profits, selon une étude d'IDC. Huit des principaux fournisseurs d'équipements réseaux générant 124 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2012, soit 90% de la profession, mettent d'abord l'accent sur les services et les logiciels. Ces huit acteurs du marché  sont : Alcatel-Lucent, Ciena, Cisco, Ericsson, Huawei, Juniper, NSN (Nokia Siemens Network) et ZTE.

La pression monte sur ces acteurs pour qu'ils réduisent leur capex (*) en 2013. Mais, dans le même temps, ils réduisent également leur opex  afin d'améliorer leurs délais de service, d'offrir plus d'innovation dans le haut débit mobile et les services de virtualisation. Ils doivent donc devenir plus flexibles.

L'équipement se banalise

« Comme l'équipement réseau tend à se banaliser, ces équipementiers doivent chercher à vendre des logiciels et des services à valeur ajoutée en plus des équipements réseaux, afin de stimuler leurs marges » estime Nav Chander, directeur de recherche à IDC. « Ceux qui mettent l'accent sur les produits virtuels, les architectures intégrant les concepts SDN, vont créer de la valeur ajoutée et réduire leurs Opex afin d'avoir le plus d'impact sur le marché. »

Par ailleurs, selon IDC, Ericsson et Huawei continueront d'être les chefs de file du marché comme ils le sont depuis 2010, mais Huawei est en passe de devenir le leader du marché en 2013. Cisco, Juniper et Ciena tirent plus de 50% de leur chiffre d'affaires de la région Amérique du nord.

(*) Capex : capital expenditure, c'est l'investissement
(**) Opex : operational expenditure : c'est  les coûts de fonctionnement.