Comme la consommation de data mobile explose (cf l'étude de Cisco sur le sujet), les opérateurs mobiles souhaitent délester ce trafic vers les hotspots plutôt que vers les réseaux 3G et 4G. Le WiFi pourrait également apporter une meilleure couverture dans les bâtiments. Cependant, il n'existe pas pour le WiFi de handover, c'est-à-dire la possibilité de passer d'un hotspot à un autre sans coupure. Les fournisseurs d'infrastructures travaillent sur ce sujet et vont faire des annonces au Mobile World Congress de Barcelone.

L'initiative de la WiFi Alliance a pour but de standardiser les points d'accès et les terminaux des utilisateurs  pour assurer l'interopérabilité quels que soit les fournisseurs. La certification WiFi Passpoint est une tentative de fournir un ensemble standard d'outils pour l'interopérabilité entre les points d'accès et les périphériques clients provenant de différents fournisseurs. La WiFi Alliance a d'ailleurs signé un accord avec la Wireless Broadband Alliance, un groupe d'opérateurs, pour harmoniser les normes en matière de hotspots.

Authentification par carte SIM et certificats


L'avantage le plus évident de la norme Passpoint sera de faire disparaître les écrans de démarrage des hotspots publics lors de la connexion des utilisateurs. Au lieu de cela, l'authentification d'accès au réseau se déroulera en arrière-plan, à travers une variété de mécanismes, utilisant la carte SIM ou des certificats. Ces méthodes doivent permettre à des équipements (appareils photos, caméras) ne disposant pas de navigateur de se connecter à des hotspots, précise la WiFi Alliance.

La première phase du programme en complément des méthodes d'authentification va certifier les équipements réseaux en utilisant la norme 802.11u (qui a été adoptée le 25 février 2011). Pendant cette période, l'association va travailler sur la sécurité lors de l'utilisation d'un hotspot au moyen de technologie WPA-2 Entreprise. Dans une deuxième phase, elle prévoit un processus simplifié pour la création d'un nouveau compte utilisateur sur un point d'accès. Elle doit aussi ajouter des programmes spécifiques aux opérateurs pour leurs abonnés comme la sélection du réseau. Il faudra dans ce cas qu'ils se mettent d'accord sur l'itinérance entre leurs réseaux WiFi.

« Cela va se faire sur le long terme » a déclaré Peter Jarich, analyste de Current Analysis, à propos du projet Passpoint, mais il constate que « les opérateurs regardent attentivement comment faire évoluer leurs réseaux ». Preuve de cette tendance, Ericsson a annoncé l'acquisition de BelAir Networks, spécialiste canadien du WiFi. Le consultant ajoute que cette initiative permettra aux opérateurs d'avoir plus d'informations et de contrôle sur l'utilisation des hostspots. Elle pourra avoir un impact sur le déploiement des antennes-relais des opérateurs. Petit revers de la médaille, les investissements sur ces technologies vont peut-être pousser les opérateurs à facturer hors forfait l'usage des hotspots.