La forte baisse de revenus enregistrée par LDLC lors de son exercice 2022-2023 a nettement entamé sa rentabilité. Sur 12 mois, la marge brute du groupe a été ramenée à 118,2 M€, contre 154,3 M€ une an plus tôt. Un montant en décroissance de 23,39 %, qui représente donc 20,8 % des revenus de l'entreprise, soit 1,7 point moins que lors de l'exercice précédent. Celle-ci précise néanmoins que ce taux de marge commerciale est proche du taux normatif qu'elle vise, à savoir entre 21 et 22 % de son chiffre d'affaires. Certes, mais après prise en compte des dépenses opérationnelles, l'excédent brut d'exploitation ressort en recul de 75,5 % à 14,3 M€. Il débouche sur un résultat d'exploitation divisé par près de 10 à 5,3 M€, intégrant une provision de 1,8 M€ pour la fermeture de l'entrepôt de Gennevilliers (92). Finalement, le résultat net s'affiche en baisse de 96,6 % à 1,2 M€.

7,4 M€ de dividendes prévus pour les actionnaires

En dépit de la fonte de ses bénéfices, LDLC entend proposer un dividende de 1,20 € par action (dont 40 cts ont déjà été versés sous forme d'acompte) à ses actionnaires soit 7,4 M€ au total. Un geste que ces derniers apprécieront sûrement, mais qui n'a pas permis de soutenir la valeur du titre LDLC en bourse. Il s'échangeait à 20 € à l'ouverture le 19 juin, contre 23,35 € à la veille de la publication des résultats annuels le 15 juin.

LDLC indique qu'un des enjeux de l'exercice 2023-2024 entamé le premier avril dernier est de poursuivre ses mesures d'optimisation et de performance. À ce titre, les fermetures de son entrepôt de Gennevilliers et de sa filiale LDLC Event (événementiel dans l'esport) devraient générer 2,5 M€ d'économies en année pleine. Par ailleurs, le groupe s'attend à une atténuation progressive des comportements d'achat précautionneux des particuliers et des entreprises, qui, associée à des opérations de conquêtes de nouveaux clients, devrait lui permettre de renouer avec une légère croissance à périmètre constant.