Microsoft a publié hier des résultats annuels fortement ébranlés par la crise économique ainsi que par la chute des ventes de PC (-5% pour le deuxième trimestre selon Gartner) et de serveurs. Le chiffre d'affaires s'établit à 58,44 Md$, en recul de 3% par rapport à 2008, une année où l'éditeur est parvenu à faire croître son CA de 18% (60,42 Md$). Le bénéfice net perd 18 points, pour atteindre 14,57 Md$. Pour le quatrième trimestre, le ralentissement est encore plus brutal : le CA perd 17%, à 13,10 Md$ alors que les analystes tablaient sur 14,37 Md$ et le bénéfice net dégringole de 29% (3,05 Md$). Microsoft explique cette contre-performance par un ensemble de facteurs, en plus de la conjoncture économique ambiante. L'éditeur bataille notamment pour se faire une place sur Internet (lancement de Bing, le moteur de recherche qui veut concurrencer Google, disponibilité en ligne de la suite bureautique Office...). Ses efforts lui ont coûté la bagatelle de 2,2 Md$ sur l'ensemble de l'année. Microsoft a également dû préparer la sortie de Windows 7 (prévue le 22 octobre prochain), faire face à des frais juridiques (193 M$), à des dépréciations d'investissements (108 M$) et à des charge liées aux plans de licenciements (40 M$). En septembre 2008, l'éditeur a pourtant conclu un premier trimestre dans le vert , mais il se déclarait « prudent pour la suite » tout en annonçant un plan de réduction des coûts. Las, cela n'aura pas suffit. Pour la première fois en 23 ans d'existence l'éditeur a publié avril dernier un CA trimestriel dans le rouge, suivi d'un dernier trimestre guère plus reluisant.