Via lance KT400, un jeu de composants (chipset) destiné à l'Athlon XP, processeur d'entrée de gamme d'AMD. Dans la course à la performance que disputent, à coup de fréquences processeurs, AMD et Intel, on oublie bien souvent le rôle essentiel de l'obscur jeu de composants. C'est pourtant sur ce dernier que repose une grande partie des performances d'une plate-forme processeur. Distancé par Intel sur la question de la fréquence processeur - le fondeur de Santa Clara approche désormais les 3 GHz -, AMD attend donc beaucoup du dernier jeu de composants de Via.

Exploitant toujours la plate-forme Socket A, ce chipset apporte le support de l'AGP 8x (2,1 Go/s de bande passante) et élargit l'«autoroute» entre le processeur et la mémoire avec une bande passante de 2,7 Go/s grâce à l'emploi de barrettes DDR333. Avec son chipset 850E qui exploite l'onéreuse mémoire Rambus PC1066, Intel atteint 4,2 Go/s et seulement 2,1 Go/s avec son jeu de composant i845E/G associé à de la DDR266.

Avec cette nouvelle plate-forme, AMD met une fois de plus en avant un très bon rapport performances/prix. Un argument qui commence à séduire les principaux constructeurs de PC. HP, par exemple, commercialise pour la première fois un PC professionnel sur base AMD, l'Evo D315 (à partir de 650 $).

Destiné aux marchés des PMI-PME et de la fonction publique, ce dernier embarque une puce Athlon XP 2000+ (1,67 GHz) ou 2200+ (1,80 GHz) associée pour l'occasion à un jeu de composants nVidia nForce 220 qui intègre un circuit vidéo GeForce 2. Après une longue période de méfiance, les entreprises sont désormais prêtes à considérer AMD comme une seconde source d'approvisionnement.