L'approche Digital Workplace révolutionne l'expérience salarié et devient incontournable pour non seulement séduire et retenir les talents mais aussi pour développer l'efficience de l'entreprise. La Matinée Stratégique sur le sujet du Digital Workplace organisée à Paris par CIO le 26 septembre 2017, en partenariat avec ASG, Syncplicity-Axway, K2, Lenovo et Matrix 42, l'a démontré une nouvelle fois au travers des témoignages d'entreprises comme des interventions d'experts.

Malheureusement, les résultats de l'étude Comment mieux travailler à l'heure de la Révolution Numérique ? réalisée par CIO en amont et présentés en ouverture de la conférence ont montré que les bonnes pratiques sont loin d'être largement adoptées. Pourtant, le Digital Workplace est une attente des collaborateurs. Et la technologie n'en est qu'un des aspects, la transformation des manières de travailler est bien au coeur de la problématique.

Des attentes fortes des collaborateurs

Premier expert de la mâtinée, Alain Raison, Executive Director, EMEA Commercial PC Product Marketing de Lenovo, a présenté quelques chiffres qui font réfléchir : « 60 % des salariés travaillent au moins partiellement à domicile ; seulement 46 % du temps de travail se passe effectivement à son bureau ; et dans trois ans, la moitié des salariés sera composée de Millenials. » Cette génération émergente réserve des surprises aux DRH : « un sur trois préfère de bons outils à un salaire plus élevé » a ainsi relevé Alain Raison. L'évolution de l'environnement de travail et le développement de la collaboration sont donc des attentes très fortes de la part des collaborateurs. La « révolution numérique » frappe aussi le banal PC. Ainsi, le modèle du poste que l'on renouvelle tous les quatre ou cinq ans semble céder le pas à des locations évolutives prévoyant des renouvellements plus fréquents. Et, bien entendu, la mobilité est aujourd'hui la règle ainsi que la personnalisation. Les types de terminaux se multiplient pour se plier aux usages désirés avec développement des 2-en-1, du tactile, etc.

Alain Raison 

Alain Raison, Executive Director, EMEA Commercial PC Product Marketing de Lenovo a présenté les attentes des collaborateurs en matière d'outils de travail.

Représentant la chaire « Talents de la transformation digitale » de Grenoble Ecole de Management, Isabel Meyer est ensuite intervenue pour présenter les travaux de ce groupe de recherche. Le Digital Workplace est ainsi un moyen de transformer globalement l'entreprise de façon permanente, y compris au niveau des comportements individuels.

Isabel Meyer

Isabel Meyer, de la Chaire « Talents de la transformation digitale » de Grenoble Ecole de Management, a présenté les travaux sur l'utilisation des talents pour la transformation numérique.

Réinventer le Workspace Management

Dans la continuité, imaginez une application qui fournisse à vos employés, depuis une interface unique, un catalogue de service, l'accès au Service Management, la vision du parc, et ce de façon intuitive, quelque soit le périphérique, l'endroit, selon le profil de l'utilisateur. La démonstration de connexion à une application pour terminal Apple sous MacOS sous un smartphone Android a été particulièrement significative. Le Workplace est devenu une réalité, sans contrainte de localisation géographique, en parfaite ubiquité. Et, pour l'entreprise, cette approche unifiée doit se doubler d'une gestion unifiée, incluant la gestion des licences.

Jean Jacques Lapauw 

Réinventer le Workspace Management a été le thème de l'intervention de Jean Jacques Lapauw, Country Manager France de Matrix 42 (en photo ci-dessus) et Sergio Ribeiro, Responsable Avant Vente chez Matrix 42

La première table ronde a d'ailleurs pu détailler les évolutions technologiques déployées dans les entreprises et comment ces déploiements ont pu être gérés. Elle a réuni Mohammed Mahi (DSI de la FNAIM), Albert Malaquin (Directeur Général Groupe en charge de la Digitalisation et de l'Innovation chez Altarea Cogedim) et Stéphane Delysse-Hofman (responsable des relations avec les maîtrises d'ouvrage au Groupe AFNOR)

Du rêve bien réel (ou presque)

« Je vais vous faire rêver en vous présentant le poste de travail du futur » a lancé Michel Levi, Regional Vice President Sales chez ASG Technologies en commençant son intervention. Du rêve, certes, mais les pieds sont vite revenus sur Terre : 15 % des utilisateurs sont ainsi satisfaits de leurs outils. Les Lois Travail ont fait entrer le développement du télétravail dans une nouvelle phase, entraînant un accroissement de la mobilité. La multiplication des terminaux est évidemment un fait. Et si les utilisateurs -majoritairement mécontents- ne se sentent pas bien servis, le shadow IT est devenu un recours normal. Enfin, le modèle ITIL a montré ses limites et les exigences des entreprises visent désormais à baisser davantage les coûts.
Pour réaliser les rêves de l'utilisateur, il faut simplement s'affranchir du terminal en proposant un accès web à tout le workplace. Et la sécurité doit être native, avec une gestion du contexte, limitant, par exemple, certains accès lorsque l'utilisateur est en mobilité.

Michel Levi

« Workspaces - A quoi ressemblera le poste de travail du futur ? » s'est interrogé Michel Levi, Regional Vice President Sales chez ASG Technologies

Un environnement de travail agile

Mais le seul accès webifié aux applications existantes reste insuffisant pour satisfaire l'utilisateur. Les métiers exigent de l'agilité, faute de quoi ils se tournent vers du shadow IT, avec tous les inconvénients connus. « Le développement rapide sur une plate-forme low-code répond à ce besoin d'agilité et de co-construction avec le métier » a plaidé Vincent Marlard, Président Directeur Général de K2 France.
Digitaliser les processus métier, c'est ainsi permettre des développements spécifiques mais sans la lourdeur d'un sac à dos rempli de cailloux. Et seul le low-code le permet selon Vincent Marlard.

Vincent Marlard 

Vincent Marlard, Président Directeur Général de K2 France, a plaidé : « Digital workplace et environnement Microsoft : limiter le shadow IT en offrant un univers métier unique, personnalisé, sécurisé et mobile »

Ubiquité et multi-terminal : des évidences

Julien Samy, Account Executive de Syncplicity-Axway, a raconté comment, lorsque Axway a racheté Syncplicity, le PDG de la première a expliqué que son poste de travail était un iPad et qu'il voyageait sans cesse entre les sièges en France et aux Etats-Unis. Pour lui, le rachat était une évidence parce qu'il vivait le besoin de faciliter le travail ubiquitaire avec ses données accessibles depuis tous ses terminaux. Et ce alors que le RSSI avait évidemment ses exigences, notamment pour respecter la réglementation. Il faut donc pouvoir partager des documents stockés dans des environnements divers -selon les obligations réglementaires ou sécuritaires s'appliquant à chacun- mais sans entraver la collaboration.
Pierre Brenas, Service Delivery Manager chez Engie, a témoigné du déploiement opéré des outils Syncplicity chez l'énergéticien. Ce déploiement a résolu beaucoup de problèmes d'hétérogénéités de stockages, notamment dans les filiales africaines.

Julien Samy 

Julien Samy, Account Executive de Syncplicity-Axway (à droite), est intervenu au côté de Pierre Brenas, Service Delivery Manager chez Engie (à gauche), pour présenter comment « Rendre accessible et sécuriser les différentes sources de données sur un applicatif multi-device »

Xavier Lofficial, Directeur de la transformation des processus et SI de la Société Générale, a été le Grand Témoin de la Matinée. Outre la présentation du nouveau lieu, Les Dunes, il a témoigné de la transformation des modes de travail dans le groupe bancaire en s'appuyant sur les nouvelles technologies.

CIO Digital Workplace 

Le Grand Témoin de la Matinée a été Xavier Lofficial, Directeur de la transformation des processus et SI de la Société Générale.

Enfin, la seconde table ronde de la Matinée Stratégique a réuni Karim Harbaoui (Directeur des applications de Collaboration et de prévention à la DSI d'Eiffage) et Albert Malaquin (Directeur Général Groupe en charge de la Digitalisation et de l'Innovation chez Altarea Cogedim). Elle s'est consacrée aux règles du Digital Workplace. Car le rêve n'a qu'un temps : le GDPR arrive et les autres obligations sont nombreuses.

CIO 

La seconde table ronde « Quelles règles pour le Digital Workplace ? » a réuni Karim Harbaoui (Directeur des applications de Collaboration et de prévention à la DSI d'Eiffage) et Albert Malaquin (Directeur Général Groupe en charge de la Digitalisation et de l'Innovation chez Altarea Cogedim)