Le ministère de l'Économie, de l'industrie et de l'emploi a décidé de lancer un groupe de réflexion sur le green IT. Il travaillera sur les deux volets du sujet. A commencer par la réduction de l'impact des TIC sur l'environnement avec « l'émergence de solutions éco-responsables dans les plans d'actions des industriels du secteur » à qui seront demandés « des engagements ciblés sur la conception de leurs produits ». Sans surprise, les datacenters ne sont pas oubliés et ils devront réduire « leur consommation énergétique et réutiliser mieux la chaleur produite ». Un sujet sur lequel l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) s'est déjà vue confier un programme dans le cadre du plan France numérique 2012 d'Eric Besson. Autre versant du green IT, le groupe de travail s'intéressera à l'utilisation de l'informatique au service du développement durable. Le ministère reconnaît ainsi que « les TIC présentent un potentiel important de croissance tout en satisfaisant aux exigences de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. » Annoncé hier, le groupe de travail sera constitué dès janvier 2009 et devra rendre ses conclusions en mai. La mission a été confiée à Michel Petit, président de la section scientifique et technique du Conseil général des technologies de l'information (CGTI), président du comité de l'environnement de l'Académie des sciences. Il devrait notamment faire appel à des « industriels et opérateurs du secteur ainsi qu'à des fédérations professionnelles les représentant, et des acteurs utilisateurs ou partenaires (DSI, DRH, PME, collectivités territoriales, associations de consommateurs ...) ». Gilles Berhault, président de TIC 21, qui oeuvre sur l'ensemble de ces sujets depuis plusieurs années, accueille favorablement la démarche, même si son association n'a pas été contactée : « je ne peux que me réjouir s'ils travaillent avec les parties-prenantes, ceux qui travaillent sur le sujet en France et ailleurs depuis longtemps. »