Le gouvernement veut favoriser le développement du jeu vidéo en France. Hier, Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Economie numérique et Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, ont annoncé le lancement d'un groupe de travail destiné à renforcer cette industrie dans l'Hexagone. « La France a tous les atouts pour devenir leader sur le  marché du jeu vidéo », a fait valoir Fleur Pellerin. « Nous souhaitons nous mobiliser pour soutenir cette filière d'avenir qui regroupe 5 000 emplois dans notre pays, alors que le Québec en compte pas moins de 14 000 ». Le groupe de réflexion réunira les deux ministères et les industriels du secteur, représenté par le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV), et le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL). Il s'agira de renforcer la compétitivité des entreprises des jeux, de renforcer l'innovation via des dispositifs d'aides comme les crédits d'impôts (jeu, innovation), et de soutenir la formation initiale. « Nous souhaitons également mener une réflexion sur la protection des droits d'auteur », a également souligné Fleur Pellerin.  Le calendrier se déroulera en deux temps. «  Les mesures fiscales seront présentées d'ici la fin de l'été, les autres volets, à l'automne »,  a ajouté Aurélie Filippetti.

Des financements précieux pour l'industrie

Les aides fiscales sont  jugées très importantes par les industriels du jeu vidéo. Le crédit d'impôt pour la création de jeux vidéo permet d'économiser 20% sur les dépenses liées à production d'un jeu en fonction d'un certain nombre de critères. « Des aides telles que le crédit d'impôt nous permettent d'innover et de réinjecter des fonds dans l'entreprise » a assuré Guillaume de Fondaumière, directeur général délégué du studio français Quantic Dream.  « S'il passait de 20% à 30%, nous pourrions recruter une trentaine de personnes supplémentaires », a-t-il ajouté.  Le financement des industriels du jeu vidéo est basé sur plusieurs modèles : celui des éditeurs et distributeurs qui s'autofinancent, celui des studios indépendants comme Quantic Dream, celui de partenaires majeurs comme Sony, et celui des sociétés qui se distribuent seules.  Il faut donc trouver des solutions appropriées pour ces différents systèmes.