Un malware visant les utilisateurs d'Apple a été trouvé sur un site dédié au Dalaï Lama, mais le fournisseur de solutions de sécurité Intego l'estime à faible risque. Surnommé « Dockster », il se présente comme une porte dérobée qui permet à un hacker de contrôler l'ordinateur de sa victime, la saisie au clavier et les fichiers exportés, selon Intego. 

Dockster tente d'infecter les ordinateurs en exploitant une vulnérabilité (CVE-2012-0507) dans Java. La faille est la même que celle utilisée par le malware Flashback, apparu aux alentours de septembre 2011, qui avait infecté jusqu'à 800 000 ordinateurs par l'intermédiaire d'un téléchargement. Flashback permettait de cliquer frauduleusement sur des publicités afin de générer des revenus illicites, un type d'escroquerie connu sous le nom de fraude au clic.

Apple a corrigé cette faille dans Java au début du mois d'avril, puis a entrepris une série de mesures visant à supprimer l'application des Mac. La firme de Cupertino a cessé d'intégrer Java à partir de la version 10.7 de son système d'exploitation Lion, ce qui a continué avec Mountain Lion. En octobre, Apple a supprimé les anciens plug-in Java de son navigateur lors d'une mise à jour logicielle.

Les utilisateurs de Windows également visés

Intego a indiqué que Dockster avait été chargé vendredi dernier sur VirusTotal, un site qui teste des échantillons de malwares avec différents logiciels de sécurité pour voir si les programmes malveillants sont détectés. Dockster a également été repéré sur un site web dédié au Dalaï Lama ayant été compromis, a écrit Intego. Ce site avait déjà été pris pour cible par des hackers. Le site permet aussi d'exploiter le malware en ciblant Windows, indique par ailleurs le spécialiste de la sécurité F-Secure sur son blog

Les sites qui soutiennent la cause du Tibet ont souvent été la cible de pirates informatiques. En 2009, des chercheurs ont analysé la sécurité des ordinateurs appartenant au gouvernement du Tibet en exil, à des organisations tibétaines non gouvernementales (ONG), ainsi qu'au bureau privé du Dalaï-Lama, préoccupés par la fuite d'informations confidentielles. Ils ont trouvé que les ordinateurs avaient été infectés par un logiciel malveillant, faisant partie d'un botnet qu'ils ont appelé « GhostNet » et qui avait permis à des pirates de voler des informations à distance.