En France, les ventes de biens techniques grand public ont globalement reculé de 5,5% à 6 Md€ au second trimestre 2014 par rapport à la même période de l'année précédente, selon Gfk. Abstraction faite des segments du petit et du gros électroménager, la valeur du marché s'est élevée à 4,34 Md$, soit un recul de 8,16%. Ce dernier chiffre englobe les résultats des rayons électronique grand public, photo numérique, micro-informatique, téléphonie et bureautique. Il montre que les ventes cumulées de ces types de produits dans le retail continuent de décroître à un rythme soutenu et stable puisqu'elles avaient déjà baissé de 7,6% au premier trimestre 2013.

A l'inverse de l'an dernier, aucune des grandes catégories de produits étudiées par Gfk n'a connu la moindre croissance permettant de contrebalancer la mauvaise performance d'ensemble du marché des biens techniques. Ainsi, le segment de la téléphonie, qui affichait une hausse en valeur de 12% en 2013 a-t-il enregistré des ventes en baisse de 3,8% à 1,17 Md$ durant le deuxième trimestre 2014. Ce retournement de situation d'une année sur l'autre s'explique avant tout par les difficultés de la catégorie des téléphones mobiles traditionnels qui abandonne la moitié de sa valeur. A noter que le marché des smartphones continue de son côté à être porté par les ventes sans abonnement. Elles ont représenté 77% des smartphones commercialisés en juin dernier contre 60% un an plus tôt.

La palme de la décroissance revient au rayon photo numérique dont les ventes en valeur ont littéralement plongé de 22,4% pour ne plus représenter que 216 M€. Sans surprise, indique Gfk, ce sont les appareils compacts qui ont été les plus touchés avec une baisse d'un tiers de leurs volumes et un recul de 31% de leurs ventes en valeur. Et encore, ce dernier a été freiné par une relative stabilité du prix moyen des produits. S'agissant des appareils photo à objectif interchangeable, la situation est mitigée. D'un côté, la commercialisation des matériels de type reflexe a connu une chute de 25% en valeur. De l'autre, le chiffre d'affaires généré par les appareils hybdrides s'est apprécié de 8%.

Les tablettes n'amoindrissent plus le recul global de l'informatique

Question morosité, la micro-informatique n'est pas en reste elle non plus. Les ventes cumulées de PC, d'ordinateurs portables, de tablettes et autres produits appartenant à cette catégorie ont baissé de 16,5% à 1,32 Md$ au deuxième trimestre. Le dynamisme des tablettes qui avait permis de limiter la baisse globale du marché à -8,9% il y a un an n'a pas joué cette fois-ci son rôle d'amortisseur. La croissance en volume de leurs ventes s'est essoufflée et la forte activité promotionnelle dont ont fait l'objet ces produits à considérablement réduit l'impact des soldes. Gfk estime néanmoins que le recul du marché de la micro-informatique pourrait ralentir en fin d'année 2014 grâce au développement des ventes de tablettes PC et d'ordinateurs portables compacts.

Ce ralentissement de la décroissance, le marché de la bureautique (consommables et matériels d'impression) en a bénéficié entre avril et juin derniers. Alors que son chiffre d'affaires était en repli de 7% au premier trimestre 2013, le secteur a limité la casse au deuxième trimestre de cette année. Ses revenus ne se sont repliés que de 1,6% à 616 M€. Le secteur le doit notamment au retour de la croissance sur le segment des multifonctions laser qui compense la baisse globale des ventes de consommables (papier inclus). Egalement en hausse, les ventes de vidéoprojecteurs portées par les performances du Full HD, contribuent aussi à « l'amélioration » de la situation.

Suivant toujours une tendance négative, l'évolution du secteur de l'électronique grand public s'est néanmoins améliorée elle aussi. La baisse du chiffre d'affaires de cette catégorie de produits est restée limitée à -3,2% pour 1 Md€ au second trimestre après avoir atteint -19% il y a un an. Le marché a notamment profité d'une croissance de 11% des ventes de TV portée par la coupe du monde de football et les soldes.