La transformation numérique de l'Etat est sur de bons rails et prend de l'ampleur. Afin de répondre plus rapidement aux enjeux de simplification des services publics dématérialisés et d'inclusion visant à réduire l'ancienne et pourtant récurrente « fracture numérique », l'Etat a lancé en avril dernier le programme Tech.gouv, piloté par la Dinsic (Direction interministérielle du numérique et du système d'information et de la communication de l'Etat). 

On en sait aujourd'hui un peu plus sur les missions et actions de ce plan que le Gouvernement qualifie de non conventionnel. « Dans une logique agile, son contenu, sa feuille de route et son calendrier évoluent en continu, selon les objectifs qui lui sont assignés, les ressources qui lui sont allouées, et les succès et les échecs éventuels constatés au gré de l’avancement des travaux », peut-on lire dans un document de cadrage. « Chaque ministère, selon les capacités, les ressources et les expertises dont il dispose, prend en charge en direct certaines actions ou alloue des contributeurs aux différents projets ». 

Un plan avant la transformation de la DINSIC en DINUM

Parmi les 8 missions de ce plan Tech.gouv, on trouve notamment la labellisation de solutions et outils numériques recommandés pour les administrations, la construction d'une identification unifiée pour les services en ligne et la construction d'infrastructures et services numériques mutualisés, ou encore l'exploitation du potentiel des données au service des politiques publiques.

Pour chacune de ses missions, différentes actions sont prévues, au nombre total de 35, composant les jalons concrets de la mise en oeuvre de la feuille de route de Tech.gouv. On retiendra notamment l'industrialisation et la généralisation de FranceConnect, la création d'une plateforme d'échange de données inter-administrations et d'un cloud interne de l'Etat pour accueillir des données et applications sensibles ou encore développer et animer le réseau des incubateurs de start-ups d'Etat et des territoires.

Ce retroplanning jusqu'en 2021, plein de bonne volonté, intervient alors que la transformation de la DINSIC en DINUM n'a pas encore été actée.