En France, les entreprises font de plus en plus appel aux réseaux sociaux professionnels pour recruter. C’est ce qu’indique l’Apec dans son 10e baromètre Sourcing cadres rétrospective 2009-2019.  Ainsi bien que le canal traditionnel des annonces ait affiché un niveau record l’an dernier avec 89 % d'utilisation, les méthodes classiques de sourcing se voient aujourd'hui challenger par l'ascension des réseaux sociaux professionnels utilisés par 53% des recruteurs en 2018 (contre 12% en 2008).  

Ainsi, les candidatures spontanées, au 2e rang des méthodes les plus en vogues, enregistrent une baisse progressive pour atteindre 58 % en 2018, loin des niveaux de 2009 ou 2011 liés à l'afflux de candidatures dû au contexte de récession économique. Sur la 3e marche du podium, le réseau de contact du recruteur progresse à 55 %, sans pour autant atteindre le niveau de 2010 où il culminait à 60 %.

Les réseaux sociaux à l'origine de 13 % des embauches de cadres...

Si le trio de tête reste inchangé, les réseaux sociaux professionnels sont perçus comme les plus pertinents pour sourcer des candidats (pour 37 % des entreprises interrogées tous secteurs confondus). En outre, si l'on prend en compte la diffusion d'une offre d'emploi ainsi que la recherche directe de candidats sur ce type de plateformes, ces dernières seraient à l'origine de 13 % des embauches de cadres en 2018 (+5 points en 2018 par rapport à 2017), pointe également l’association dans son rapport.

En France, les canaux traditionnels de recrutement se font challenger par les réseaux sociaux, souligne l'Apec dans son dernier baromètre sur le sourcing des cadres. (Source: Apec). 

...mais lettres de motivation et entretiens toujours plébiscités

Dans le détail, la part des postes pourvus via les réseaux sociaux professionnels est importante dans les entreprises de 100 à 249 salariés (16 %), surtout dans celles du numérique (31 %), et de l'ingénierie- R&D, mais de façon plus modérée (15%). Enfin, si en 2018, 55 % des recrutements ont pu être finalisés suite à la diffusion d'une offre d'emploi (+8 points en 2018 par rapport à l’année passée), cette progression peut s'expliquer par le fait que l'annonce ait été diffusée sur les réseaux sociaux professionnels. Pour autant, ces pratiques ne doivent pas faire oublier les outils « traditionnels » de sélection, recommande l’association. La lettre de motivation reste plébiscitée par 8 recruteurs sur 10 et l'entretien en face à face demeure une valeur sûre puisque lors de leur dernier recrutement de cadre, les entreprises ont rencontré en moyenne 4 candidats en entretien.