Steve Jobs a bien subi une greffe du foie au cours de ses six mois d'absence, a confirmé pour la première fois le Methodist University Hospital de Memphis. Le décidément stupéfiant fondateur et président d'Apple aurait déjà été vu dans les locaux de sa société. Officiellement, il pourrait revenir d'ici quelques semaines. Les sentiments (si l'on peut dire) des investisseurs sont mitigés. Ils reconnaissent à la fois l'incomparable atout d'avoir un Steve Jobs à la tête d'un groupe qu'il a fait voler de succès en succès depuis plusieurs années, mais s'inquiètent aussi, à demi-mot, du risque de voir revenir un homme malade, mû par sa seule volonté, qui ne disposerait pas des ressources nécessaires pour diriger efficacement un groupe de la taille d'Apple. Les bons résultats d'Apple au dernier trimestre, qui a affiché des bénéfices supérieurs aux prévisions, ont permis aux actionnaires de découvrir les qualités de Tim Cook, directeur général opérationnel qui assurait l'intérim pendant l'absence de Steve Jobs. Depuis 1998 chez Apple, cet homme de l'ombre formait un tandem idéal avec son patron. On porte à son crédit un management opérationnel très efficace qui a permis au groupe d'optimiser ses charges tout en mettant en place un outil de production très efficace. Sa prestation au cours des derniers mois a rassuré les investisseurs qui y ont vu le signe qu'Apple pouvait survivre à la disparition de Steve Jobs.