Les sulfureuses révélations d'Edward Snowden n'ont pas encore fini de faire parler d'elles. Les dernières, fruit du travail de nos confrères du Monde et de The Intercept, ne manquent d'ailleurs pas de piquant puisque l'on apprend que les agences de surveillance gouvernementales américaine (NSA) et britannique (GCHQ) ont mis en place un vaste système organisé de collecte de l'ensemble du trafic voix et data effectué depuis des téléphones à bord des avions de 27 compagnies aériennes dans le monde, dont Air France.

« La collecte des données se fait quasiment en temps réel et un avion peut être suivi toutes les deux minutes. Pour espionner un téléphone, il suffit qu'il soit à une altitude de croisière de 10 000 pieds. Le signal transitant par satellite, la technique d'interception se fait par des stations secrètes d'antennes au sol », explique Le Monde.

Air France, symbole de la surveillance des communications en avion pour le GCHQ

Baptisé « Pie voleuse » ou encore « Pigeon voyageur », ce programme d'écoutes de communications de grande ampleur dans le ciel a ciblé Air France dès 2005. « Air France est, pour sa part, un tel symbole de la surveillance des communications en avion que les services britanniques utilisent un croquis pleine page de l'un de ses avions pour illustrer le fonctionnement de l'interception en vol », note Le Monde.

Plusieurs exemples d'interceptions de communications en vol ont été précisés, comme celles qui ont touché les passagers des vols Nice-Moscou du 20 mai 2011 (Aeroflot), JFK-Denver du 23 mars 2012 à 13H56 (Etihad ETD8271) ou encore d'autres vols tels que Paris-Mascate (Oman Air) et Milan-Doha (Qatar Airways).