Le confinement n'a pas que des mauvais côtés. Pour les opérateurs télécoms en tout cas puisque le marché français a progressé de +1,9 % au premier trimestre 2021, totalisant désormais près de 8,87 milliards d'euros. « La croissance est principalement portée par la hausse plus intense du nombre d’abonnements à haut et très haut débit et par la migration grandissante des accès cuivre vers ceux en fibre optique de bout en bout », a indiqué l'Arcep dans son dernier observatoire. Il y a un an, le marché se hissait en effet « seulement » à 8,7 Md$. Depuis le quatrième trimestre 2020, le revenu des terminaux mobiles (741 millions d’euros au premier trimestre 2021), progresse à nouveau, et de 12 % en un an ce trimestre, précise l'autorité.

L'enseignement principal de ce baromètre concerne l'adoption du très haut débit, qui fait une percée notable avec désormais 15,7 millions d'accès concernés, sur un total de 30,9, soit 51 %. Le très haut débit gagne 11 points en un an. Sans surprise, la technologie FTTH tire son épingle du jeu, représentant désormais 73 % des accès THD, en progression de 9 points. Sur les réseaux mobiles « de plus en plus de terminaux sont connectés à internet via les réseaux 4G. Ainsi, 61,1 millions de cartes SIM sont actives sur les réseaux 4G, ce qui représente 5 millions de cartes supplémentaires en un an (+9% en un an) », note l'Arcep. Au total, 78,4 millions de cartes SIM sont en service en France au 31 mars 2021, dont neuf cartes sur dix sont des forfaits (70,7 millions). 

Les SMS déclinent au profit des messageries instantanées

Portée par le premier confinement de l'automne dernier, la consommation de voix depuis un poste fixe ou mobile a logiquement chuté (-5 %) sur les trois premiers mois de 2021. Pour autant, le volume de minutes (62,6 milliards) demeure supérieur aux années précédentes, ce qui tend à montrer que la crise sanitaire a joué un rôle sensible dans l'évolution des pratiques téléphoniques. « La consommation de données sur réseaux mobiles continue de croître (+12% en un an ce trimestre), mais à un rythme qui ralentit chaque trimestre, et particulièrement depuis le troisième trimestre 2020 », explique l'Arcep. 

De leur côté les SMS, voient à nouveau leur recul s’accentuer : -24 % ce trimestre, après -21 % au quatrième trimestre 2020, -15 % au troisième et -23 % au deuxième. Un désamour qui profite aux applications utilisées pour l’échange de messages interpersonnels, le volume de données consommées sur les réseaux mobiles qui les incluent ressortant en hausse d'11,6 % sur un an.