« Le dysfonctionnement n’a pas encore été identifié et il pourrait s’agir d’un problème d’ordre technique ou logiciel». Telle est l’explication avancée prudemment par Orange pour expliquer la panne subie hier en fin d’après-midi par les appels d’urgence. Dans plusieurs départements, les appels depuis un fixe ou un mobile vers les numéros 15, 18 et 112 ont été fortement perturbés pendant près d’une heure. Une cellule de crise a été rapidement mise en place et des communications ciblées sur les réseaux sociaux activées. Le ministère de l’Intérieur a également pris la parole sur ces canaux.

La réactivité était donc de mise et les différents acteurs ont pu bénéficier des enseignements de la panne géante survenue en juin 2021. Elle avait duré plusieurs heures et le gouvernement avait sollicité un audit sur cette interruption de service. L’analyse post-mortem réalisée par l’Anssi avait été à charge contre l’opérateur historique : commandes hasardeuses sur les équipements, lenteur dans la remontée d'informations, et enfin manque de conseil technique sont pointés du doigt.

L’audit rappelait aussi la faiblesse de l’architecture hybride combinant la technologie RTC (réseau télécom commuté) utilisée par les services d’urgence et ceux qui transitent via le réseau mobile ou les box s’appuyant sur le réseau IP. Pour faire le lien entre les deux mondes, l’opérateur Orange dispose d’équipements spécifiques nommés call server. Et c’est précisément sur ce matériel que le bug avait eu lieu en juin 2021.