D'après de la banque d'investissement Morgan Stanley réalisée auprès de 150 DSI (deux tiers d'Américains, un tiers d'Européens) dont les entreprises réalisent un chiffre d'affaires compris entre 500 M$ et 20 Md$, leurs budgets IT vont progresser cette année de 4,5%. Une belle croissance qui s'ajoute à une année 2013 record lors de laquelle les dépenses avaient progressé de 4,6% (0,3 points de mieux que ceux à quoi s'attendaient les analystes).

S'agissant précisément des DSI européens, ceux-ci tablent sur une augmentation de leurs dépenses externes en biens et services IT de l'ordre de 3,7%, à comparer à une hausse de 3,5% l'an dernier. Leurs homologues américains parient sur une croissance de 4,8% de leurs budgets. En 2012, ils avaient déjà bénéficié d'une enveloppe en progression de 5,2%. Globalement, il transparaît donc que l'état d'esprit des DSI continue d'évoluer d'une logique de réduction des coûts vers une action plus axée sur l'investissement.

Le cloud et l'analyse de données en tête des dépenses

L'augmentation des dépenses devrait principalement profiter aux projets liés au cloud computing et à l'analyse de données. Les entreprises déplacent de plus en plus leurs applications de serveurs locaux vers des datacenters opérés par des tiers. Elles investissent également dans le déploiement d'ERP (système de planification des ressources), les entrepôts de données, les outils de BI (reporting) et les logiciels analytiques (datamining multidimentionnel).

Aujourd'hui, 70% de la charge de travail des applications utilisées par les répondants est assurée par des serveurs locaux. Ils espèrent que cette part se réduira à 61% d'ici 2015. Dans ce laps de temps, les DSI interrogés vont faire en sorte que la part de charge de travail assurée dans le cloud public passe de 10% à 18%. Ils comptent également en faire supporter 7% à 9% par des services d'hébergement managés.

Les investissements dans les PC, les terminaux mobiles, le conseil et l'externalisation sont, en revanche, en bas de la liste des priorités des DSI. Quand il leur est demandé quels sont les projets les moins menacés en cas de pression budgétaire, ils placent en haut de l'échelle, les systèmes critiques, les produits de sécurité, les ERP et le cloud computing.