NVidia veut utiliser la puissance disponible des cartes graphiques, rarement utilisée à 100%, pour aider les processeurs principaux des PC. Jusqu'à deux cent millions de flops viendraient au secours du processeur principal. Une idée qui rappelle la douce époque des co-processeurs optionnels, qui dopaient la puissance des processeurs Intel 8086 ou autres. Le fondeur a conçu un petit programme, CUDA ou Computer Unified Device Architecture, destiné aux développeurs. CUDA permettra de reprogrammer leurs logiciels, pour réorienter certains calculs, normalement dévolus au processeur principal, vers la carte graphique. Les développeurs ont-ils intérêt à implémenter cette technologie dans leurs programmes ? De nombreux ordinateurs ne sont pas équipés de puces graphiques nVidia. Pire : CUDA n'est compatible qu'avec une petite partie des GPU nVidia : les puissants GeForce 8800 et 8600, ainsi que les Quadro FX 4600 et 5600. Les développeurs ont donc peu intérêt à faire l'effort. NVidia en est conscient : dans un premier temps, le fondeur vise des logiciels professionnels, très gourmands en ressource processeur (médecine, science et finance par exemple). Pendant ce temps là, ATI (racheté par AMD en juillet 2006) prépare sa riposte. Avec une philosophie plus radicale encore. Avec Fusion, le groupe compte proposer un processeur unique, combinant CPU et GPU. Arrivée dans nos PC prévue pour 2009 au plus tôt.