Samsung vient de présenter ses premières cartes mémoires amovibles UFS 1.0 (Universal Flash Storage), qui comptent bien détrôner les microSD. Cette dernière n’est toutefois pas prête de disparaître puisque les terminaux mobiles équipés de lecteurs UFS n’ont pas encore été lancés. Les cartes UFS - de 32 à 256 Go pour commencer - seront toutefois bientôt utilisées dans les appareils photo et vidéos, les drones, des robots, des casques de réalité virtuelle et, en fin de compte, même les terminaux mobiles.

Tous ces équipements électroniques nécessitent aujourd’hui un format de stockage amovible plus rapide et de haute capacité. Les microSD plafonnent aujourd’hui à 256 Go après une longue étape intermédiaire à 200 Go. Selon Samsung, les utilisateurs seront en mesure de transférer (en théorie) 5 Go de données - soit la taille d’un film complet en haute résolution - en 10 secondes à partir d'une carte UFS. Une carte microSD UHS-1 prendrait 50 secondes pour faire la même chose.

66,3 Mo/s en lecture 

Samsung indique que sa première carte UFS 256 Go affiche une vitesse de lecture séquentielle de 530 Mbps (66,3 Mo/s), soit la vitesse de base du SATA. La vitesse en lecture aléatoire est elle 20 fois plus rapide qu'une carte micro-SD. La vitesse d'écriture séquentielle est d'environ 170 Mbps (21,3 Mo/s) selon le sud-coréen qui elle est deux fois plus rapide que les cartes micro-SD. Enfin, la vitesse d'écriture aléatoire est 350 fois plus rapide qu’une micro-SD. Samsung n'a pas fourni de prix ou la disponibilité des informations sur les nouvelles cartes de stockage UFS. Toshiba permet également le stockage UFS, mais n'a pas publié de cartes basées sur la norme de carte d'extension UFS 1.0.

Les APN sont passés à la vidéo 4K, et les cartes UFS peuvent être aussi rapide que le stockage flash interne, avec la capacité d’extraire et d'écrire la vidéo sans retard. Un point que les cartes microSD actuelles peinent à faire, en particulier dans les appareils photo haut de gamme. Mais les cartes UFS demandent un lecteur spécifique, qui n’est pas encore arrivée dans les appareils. Samsung n’indique pas quand les cartes UFS seront acceptées par ses propres produits - et ils sont très nombreux - mais cela pourrait demander du temps car il faut également intégrer le contrôleur mémoire UFS aux appareils en plus du lecteur physique.

Toshiba prépare aussi des cartes UFS 

Des questions demeurent sur la façon dont l’UFS s’imposera comme support de stockage universel. Le temps de transfert plus rapide peut donner aux fabricants d'appareils une bonne raison d’intégrer le lecteur UFS en lieu et place du micro-SD omniprésent.

La norme de stockage Universal Flash Storage (UFS) 1.0, qui a été approuvée en mars dernier est en fait une déclinaison amovible de l’USF 2.0 destinée à un usage interne notamment dans les PC portables bon marché comme les Chromebooks en lieu et place de l’eMMC. Samsung n’a pas encore livré les prix de ses cartes UFS, mais il ne sera pas le seul à pousser ce format. Toshiba prépare également des cartes de ce type.