85% des DAF se considèrent bien armées face à la crise sanitaire. L’étude, publiée par l’observatoire de la digitalisation des ETI-PME, révèle un impact limité de cette crise sur la digitalisation de la fonction finance. Co-fondé par RSM (réseau international d'audit, expertise et conseil) et de la DFCG (association nationale des directeurs financiers et Contrôleurs de Gestion), cet observatoire publie sa première étude sur les « enjeux, maturité et rôle de la DAF dans la transformation numérique des entreprises » avec 183 personnes interrogées dont 74% sont des DAF ou RAF.

La part du travail hybride au sein des ETI-PME s’est avérée moins prononcée que dans de grands groupes. Ainsi, 60% d’entre eux ont vu leur proportion de télétravail inférieure ou égale à 50% en 2020. Cette tendance s’est intensifiée en 2021 avec une augmentation de 5%. Seulement 21% déclarent avoir modifié leurs indicateurs de pilotage pour faire face aux incertitudes de la crise sanitaire telles que le chômage partiel, les délais de paiement ou encore les prévisions de trésorerie. Concernant le travail d’équipe, 64% des directions financières déclarent « que la crise sanitaire modifiera durablement le mode de collaboration au sein de l’entreprise » avec l’organisation d’un mode de travail hybride et une digitalisation poussée des processus.

Une accélération partielle des projets de digitalisation

La multiplication des projets de digitalisation démontre une volonté d’accélérer cette transition en 2021. De fait, 37 % des projets concernent les ERP, 36 % les applications métiers, 17 % l’analytique/le BI et 6 % le référentiel de données. Malgré cette progression, les résultats attendus l’an dernier se sont révélés abaissés de 5% à 20% dans les faits, avec une baisse notable dans la qualité des processus et l’amélioration des processus collaboratifs.

Les données recueillies auprès des ETI-PME font également émerger deux freins dans le processus de digitalisation : le coût de projets et le manque de compétences nécessaires pour réaliser ce changement. Les DAF ont en effet un retard considérable dans certains secteurs s’appuyant sur la technologie de l’Intelligence artificielle (IA) ou sur la robotisation (RPA). Seuls 2% des projets soit pour l’IA soit pour la RPA sont inscrits à l’ordre du jour des ETI-PME pour 2021.