Dans la famille des métiers de l'IT, je demande ceux du cloud, de la cybersécurité et du big data. Bonne pioche : en 2017, 21 067 offres d'emplois ont été proposés par l'Apec dans ces domaines porteurs, soit 22% de l'ensemble des offres relatives à la fonction informatique et 4% de l'ensemble des offres proposées par cette agence. « Les frontières entre cloud, big data et cybersécurité sont poreuses. Ces domaines sont imbriqués et certains métiers appartenant à un domaine pourraient tout aussi bien appartenir à un autre », souligne l'Apec dans une étude publiée il y a quelques jours en partenariat avec l'Observatoire des métiers des télécommunications. Sur l'ensemble des offres d'emploi étudiées dans le cadre de cette étude, la moitié (50%) étaient relatives au cloud, 37% au big data et 13% à la cybersécurité.

Concernant les offres d'emploi cloud, ces dernières ont concerné des consultants cloud (21%), des ingénieur développement (21%), suivi de près par des ingénieurs commerciaux (20%). Un peu plus loin les administrateurs cloud (15%), les chefs de projets cloud (11%) ou encore les ingénieurs DevOps (8%). Ferment la marché des offres d'emploi cloud, les ingénieurs en virtualisation (2%) ainsi que les architectes cloud (1%). « Dans le cloud, les entreprises des équipements électriques et électroniques ont diffusé 8% des offres d’architectes cloud, celles des télécommunications ont une demande importante d’ingénieurs commerciaux cloud (8% des offres) », peut-on lire dans l'étude. En termes de compétences IT demandées pour les offres cloud, arrivent en tête la maitrise des plateformes et OS (27%), les langages informatiques (26%), réseaux et architecture cloud et stockage (20%), les systèmes propriétaires (13%), les bases de données (12%), les frameworks/librairies (12%) et la sécurité (8%).

48% des offres d'emploi cloud pour les développeurs intégrateurs 

Deuxième type d'offres IT porteuses : celles relatives au big data. Avec principalement des propositions qui concernent des développeurs intégrateurs (48%), loin devant les chefs de projets (15%), les architectes (10%), ou encore les consultants (9%). Suivent derrière les data analystes (8%), les data scientists (4%) ou encore les ingénieurs (4%). «  Dans le big data, la banque-assurance représente 7% des offres de data scientists et 5% de celles de data analysts. L’automobile-aéronautique et autres matériels de transport pèse pour 7% de la demande d’architectes big data », indique l'étude. En termes de compétences pour répondre aux offres, les langages informatiques arrivent devant (39%), suivi par les frameworks/librairies (23%), les bases de données (15%), les plateformes et OS (11%), les réseaux et architectures cloud et stockage (6%), les systèmes propriétaires (6%) et la sécurité (2%).

Enfin, concernant les offres en cybersécurité proposées en 2017, elles se répartissent entre consultants (40%), chef de projet (20%), ingénieur commercial (18%), ingénieur sécurité (8%), analystes (6%) et architectes (6%). « Les secteurs de l’automobile, aéronautique et autres matériels de transport, ceux de l’ingénierie-R&D et des équipements électriques et électroniques se démarquent avec plus d’un tiers du marché des offres. Le développement de l’Internet des objets (IoT) explique cette situation », note l'Apec. Parmi les compétences requises, sans surprise la sécurité (33%), mais aussi les langages informatiques (19%), les réseaux et architectures cloud et stockage (15%), les plateformes et OS (14%), les frameworks/librairies (4%), les systèmes propriétaires (4%) et les bases de données (4%).

Rigueur, respect et qualités relationnelles recherchées

Que ce soit aussi bien pour le cloud, le big data ou la cybersécurité, la qualification mentionnée dans les offres proposées renvoient essentiellement à des niveaux Master et des profils d'écoles d'ingénieurs. Certaines offres visent toutefois un niveau de formation allant de bac+2 à bac+5. En termes de niveau d'expérience, ce sont les profils allant jusqu'à 3 ans de pratique qui sont le plus fréquentes (54% des offres cybersécurité, 53% cloud et 51% big data). Sans surprise, plus de la moitié des offres (53%) sont localisées en Ile-de-France.

Outre une analyse quantitative, l'Apec et l'Observatoire des métiers des télécommunications ont réalisé un volet qualitatif de cette étude. « Au-delà de leurs compétences techniques, socle nécessaire, les candidats sont attendus sur des compétences plus transversales, sur un état d'esprit », indique l'enquête. Parmi les savoir-être les plus récurrents, on trouve en particulier la rigueur dans le travail, le respect des valeurs de l'entreprise et des engagements relatifs aux clients, procédures, les qualités relationnelles et de communication, la proactivité et le leadership, la capacité d'adaptation et la confidentialité.