Pour la cinquième année de suite, Nutanix a confié à Vanson Bourne le soin d'interroger 1 450 décideurs informatiques dans le monde sur leur stratégie en matière d'infrastructure cloud. Les résultats révèlent notamment un intérêt significatif pour le modèle multicloud hybride, défini comme l'usage d'un cloud privé avec plusieurs clouds publics - une façon notamment de diminuer la dépendance à un seul fournisseur, tout en profitant des fonctionnalités avancées des différents clous publics, en particulier autour de l'intelligence artificielle. En France, si les répondants ne sont que 17% à avoir adopté un tel modèle, 43% prévoient de le faire dans les trois ans qui viennent.

Au niveau global, la tendance majoritaire est le recours à une infrastructure mixte, mêlant au moins deux types d'environnements différents. Ce cas de figure concerne 60% des répondants dans le monde, et 57% en France, un taux qui devrait grimper à près de 70% d'ici trois ans. Mais dans le détail, des évolutions importantes sont à attendre au cours des années qui viennent. Le modèle le plus répandu aujourd'hui reste l'usage d'une infrastructure uniquement hébergée (27% des répondants français), mais celui-ci devrait quasiment disparaître durant les trois prochaines années. Avec la progression du multicloud hybride, le recours au cloud hybride classique (un cloud privé avec un seul cloud public), qui représente actuellement 23% des cas, devrait lui aussi diminuer, pour atteindre 14% d'ici trois ans. En revanche, les infrastructures uniquement sur site, présentes chez 12% des sondés français, devraient également progresser, pour atteindre 28% des cas d'ici trois ans.

Cybersécurité et flexibilité guident les choix d'infrastructures

Ces évolutions sont à rapprocher des critères mis en avant par les participants pour leurs choix en matière d'infrastructure. La cybersécurité arrive en tête, citée comme priorité par 17% des répondants français. 13% souhaitent pouvoir déplacer des applications existantes dans le cloud public et 11% bénéficier d'une flexibilité dans l'endroit où s'exécutent leurs applications. Un peu en deçà, les enjeux de conformité réglementaire et de souveraineté figurent tout de même en milieu de classement, respectivement cités par 10% et 8% des répondants. Des proportions à mettre en perspective avec la hausse annoncée des infrastructures sur site.

Pour gérer des environnements de plus en plus mixtes, les répondants espèrent en majorité (91%) disposer d'une plateforme unique, afin de pouvoir plus aisément adresser les nombreux enjeux associés. Interrogés sur les défis de gestion de telles infrastructures, les répondants français placent en première place (48%) la reprise après sinistre et la continuité des activités. La conformité et la gouvernance des données suivent de près, citées par 47 %. Au niveau mondial, ce sont l'analyse et l'orchestration des données, ainsi que les coûts de stockage de ces mêmes données qui arrivent en tête, citées dans les deux cas par 43% des répondants.

Le contrôle des coûts reste un défi important

La quasi-totalité (99%) des répondants a migré des applications d'une infrastructure vers une autre au cours des 12 derniers mois, avec des motivations qui varient selon les cas, mais qui tournent en majorité autour de l'innovation et de l'agilité métier. Le premier motif des répondants français est le désir de bénéficier de fonctionnalités nativement cloud (46%), suivi par le souhait d'améliorer la vitesse d'accès aux données (45%) et d'accélérer le développement des applications (45%). Au niveau mondial, les motivations diffèrent légèrement, la sécurité et la conformité réglementaire menant le bal. Concernant les défis liés à ces migrations dans le cloud, le contrôle des coûts demeure une préoccupation importante, mentionnée par 78% des répondants en France. Au niveau mondial, ce critère pèse encore plus lourd, cité par 85% des sondés.